Eternit, une entreprise active dans le secteur de la construction, a vendu un mélange d’amiante et de ciment jusqu’en 1998, alors que des études scientifiques démontraient clairement son potentiel cancérigène. Eric Jonckheere déplore le comportement du pollueur, mais aussi celui du monde politique, qui a été trop longtemps hésitant à interdire définitivement l’utilisation de cette substance nocive. “Regretter les drames du passé, c’est une chose, mais nous devons maintenant nous asseoir ensemble et trouver des solutions pour améliorer la situation en Belgique et dans le monde”, déclare Eric Jonckheere. L’ABEVA attend une réaction politique ambitieuse.
Le président de l’ABEVA espère la mise en place d’un plan de désamiantage radical impliquant les autorités et le pollueur. “Je voudrais pouvoir m’asseoir avec les ministres de la Santé et de l’Environnement pour comprendre pourquoi la Flandre met en œuvre un plan de désamiantage qui n’est pas suivi dans le reste du pays”, indique Eric Jonckheere.
Un grand nombre de bâtiments publics sont encore contaminés par l’amiante. Il est donc nécessaire de mettre en place un traitement massif et de répertorier les immeubles concernés, une demande formulée comme un reproche par le président de l’ABEVA. “Si votre restaurant italien préféré met de la nourriture pour chien dans votre bolognaise, il sera rappelé à l’ordre par l’AFSCA et devra fermer. Pour l’amiante, cela n’a jamais été fait.”
Eternit, déjà condamné en 2017, n’a pas encore réagi au verdict et devra décider dans les semaines à venir s’il souhaite faire appel de cette décision.
