2024-12-10 18:34:00
Au lieu d’aider l’industrie automobile à sortir de la crise, le chancelier Scholz utilise la visite chez Ford comme un événement de campagne électorale. Davantage d’incitations à l’achat ne garantiront pas l’emploi.
D La peur de perdre son emploi se répand. Volkswagen, Ford, Thyssenkrupp et d’autres grandes entreprises annoncent des suppressions d’emplois massives.
Une chose ne manque pas en ce début de campagne électorale : les expressions vides de solidarité de la part des hommes politiques. Il y a quelque chose de cynique dans le fait que le chancelier Olaf Scholz utilise à Cologne les employés du constructeur automobile en difficulté Ford comme toile de fond électorale, tout comme le ministre du Travail du SPD, Hubertus Heil, l’a fait chez Volkswagen la semaine dernière.
C’est le comité d’entreprise qui a invité les politiques, mais cela n’arrange rien. Le gouvernement fédéral est en partie responsable des difficultés rencontrées par Ford et VW.
La fin soudaine des financements a entraîné une chute des ventes de voitures électriques, tout comme les échanges autour de l’interdiction des moteurs à combustion au niveau européen. Tout cela pose désormais de nombreux problèmes à l’industrie. À cela s’ajoutent des aides différées, par exemple pour réduire les coûts d’électricité.
Des réponses sans imagination à la crise de l’industrie automobile
Il est évident que l’autocritique n’a pas sa place en campagne électorale. Mais Scholz ne peut penser à rien d’autre qu’à appeler à une promotion des ventes de voitures électriques au niveau européen ou national face à la crise du secteur. Ce n’est pas suffisant pour celui qui veut rester chef du gouvernement dans l’un des plus grands pays industrialisés.
L’industrie automobile joue ici un rôle clé. Même si les constructeurs allemands changeaient de politique commerciale et mettaient enfin sur le marché des petites voitures électriques bon marché au lieu de gros véhicules : ravir le monde et leur propre pays avec toujours plus de voitures ne serait pas la bonne voie étant donné la saturation des marchés.
Les rues sont bien trop fréquentées, et pas seulement en Allemagne. L’industrie a besoin d’une réorientation fondamentale dans laquelle son savoir-faire est utilisé à des fins significatives. De plus, les emplois pourraient être préservés. Pensez, par exemple, aux transports collectifs et aux services de mobilité au lieu d’une voiture par habitant.
Quiconque souhaite rester ou devenir chancelier doit proposer de telles solutions au lieu d’une approche ennuyeuse et habituelle.
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