2024-02-17 11:00:51
Des plus hautes hauteurs aux plus basses profondeurs : il y a presque exactement deux ans, nous nous aventurions Module de protection avec son premier roman auto-publié «Modul I» sur les mondes interstellaires. Leur son presque entièrement instrumental, qui traitait intensément du stoner, du psychédélique et, enfin, du space rock, a été reçu avec des oreilles ouvertes, et un peu plus tard, Tonzone Records est venu frapper au trio depuis la porte de Bochum. C’est là que se retrouve le successeur “Perdu dans la forêt de varech”qui se déplace conceptuellement dans un monde sous-marin et dont des fragments de l’histoire ont été complétés par des conférenciers professionnels.
Mais l’accent reste mis sur les instruments qui disent tout. « Voyage » commence par un psychédélisme inquiétant et vous plonge – dans le vrai sens du terme – dans l’histoire. Peu à peu se développe un titre mystique, d’abord percutant, puis résolument spacieux, dont le solo de guitare virtuose vers la fin est une véritable et bienvenue surprise. Après cela, « Emerald Maze » franchit la barre des dix minutes et capture tout ce qui définit le module de poussée. Le moteur de batterie pose les bases d’une véritable épopée capable de gérer une lourdeur massive ainsi que des manèges progressifs délicats qui semblent étonnamment rétro. À un moment donné, le trio s’échappe du labyrinthe et laisse échapper des sons pleins d’espoir.
« Ascension » s’avère être la pièce la plus frontale, et pas seulement en raison de sa longueur. L’ascension semble tout sauf facile, accompagnée de confusion et de virages inattendus, agités et pourtant incessants. Cette agitation transparaît également dans « Silent Echoes », un autre géant de la lourdeur, qui joue volontairement et lentement des riffs de stoner meurtriers et crée ainsi d’énormes murs sonores. Le message radio vers nulle part lutte avec le silence étrange des fonds marins avant qu’un solo de guitare sauvage et courageux brise l’idylle inquiétante dans l’air avec un enthousiasme croissant.
En raison de leurs seules qualités narratives – que ce soit avec ou sans haut-parleurs – il est difficile d’échapper aux sons de Schubmodul. Des éléments de stoner, psych, space, prog et desert rock sont bien sûr toujours reconnaissables, mais le trio en fait son propre truc, pousse habilement cette folie particulière plus loin et raconte une quantité incroyable avec des humeurs (et des voix) changeantes. « Lost In Kelp Forest » est un album pour casque dans lequel il se passe énormément de choses dans votre esprit. Les Schubmodul sont sur le point de s’imposer comme des conteurs sans voix.
Note : 8/10
Disponible à partir du : 23 février 2024
Disponible via : Tonzone Records (Soulfood Music)
Facebook: www.facebook.com/Schubmodul
Catégorie: Magazine, Critiques
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