Que cachent les Français dans leur ventre ? Beaucoup de choses, apparemment. Des liens ont en effet été établis entre l’obésité, les allergies, la dépression ou d’autres problèmes psychologiques… sans oublier, bien sûr, les maladies inflammatoires de l’intestin.
Pour mieux les comprendre, le projet de science participative French Gut (traduit par “tripes françaises”) vise à collecter 100 000 échantillons de selles d’ici 2027, qu’ils proviennent de personnes en bonne santé ou malades.
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Une phase pilote du projet, dirigé par l’INRAe et l’AP-HP, a été lancée en septembre 2022 et a reçu 4 800 échantillons. La campagne lancée le 4 décembre voulait fédérer 7 000 participants, mais près de 25 000 personnes se sont inscrites. D’autres campagnes seront lancées au printemps et à l’automne 2024.
Des distorsions dans la phase pilote
Lors de l’inscription, un questionnaire sur les habitudes de vie, l’alimentation et l’état de santé doit être rempli. Le kit de collecte ressemble à ceux du dépistage du cancer colorectal. L’échantillon (avec une minicuillère et placé dans un tube) est envoyé à l’AP-HP pour vérification et anonymisation avant son étude.
La recherche a deux volets : cartographier le microbiote intestinal des Français, notamment celui des personnes en bonne santé, et modéliser les changements associés aux maladies.
La phase pilote a révélé certaines distorsions qui devront être réduites : six donneurs sur dix étaient des femmes, la région parisienne dominante et les moins de 30 ans ne représentaient que 6% des donneurs.
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2023-12-11 11:00:09
