Sclérose en plaques, cinq signes avant-coureurs possibles

Sclérose en plaques, cinq signes avant-coureurs possibles

2023-12-06 20:02:06

On les appelle prodromes, symptômes qui apparaissent même des années avant qu’un certain état pathologique ne se manifeste pleinement et ne soit diagnostiqué. Il existe des preuves de la maladie de Parkinson ainsi que de certaines maladies auto-immunes, mais pour la sclérose en plaques, il n’existe que des données préliminaires. Pour faire la lumière sur ce qui pourrait être des signes avant-coureurs, une équipe française a mené une vaste étude sur les dossiers médicaux de dizaines de milliers de personnes, identifiant 5 affections qui semblent plus fréquentes chez les personnes qui développeront une sclérose en plaques des années plus tôt après le diagnostic : la dépression. , troubles sexuels, constipation, cystite et autres infections des voies urinaires. Le studio vient d’être publié sur Neurologiele journal de l’Académie américaine de neurologie.

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Signes d’avertissement possibles

Les chercheurs ont pris en considération les dossiers médicaux de plus de 20 000 personnes atteintes de sclérose en plaques, en les analysant à la recherche de symptômes ou de maladies (113 au total ont été prises en compte) au cours des 5 années précédant le diagnostic. Leur fréquence a ensuite été comparée aux données issues des dossiers médicaux de personnes diagnostiquées avec la maladie de Crohn et le lupus érythémateux (deux maladies auto-immunes plus fréquentes chez les femmes, au même titre que la sclérose en plaques), ainsi qu’aux dossiers de patients ne présentant aucune de ces maladies. .

Ce qui est ressorti, c’est que cinq affections étaient statistiquement associées au diagnostic ultérieur de sclérose en plaques. En particulier, les personnes ayant développé la maladie auto-immune souffraient davantage de dépression (+22%), de constipation (+50%), d’infections urinaires (+38%), de dysfonction sexuelle dans les 5 ans précédant le diagnostic (+47%). et cystite (+21 %) par rapport aux personnes sans sclérose en plaques.

Vers un diagnostic précoce

Les auteurs de la recherche estiment que ces affections pourraient être des prodromes de la sclérose en plaques, voire des symptômes de son stade initial. Cependant, ces troubles se retrouvent également aux premiers stades d’autres pathologies (ils ne permettent pas de distinguer, par exemple, ceux qui développeront la maladie de Crohn ou le lupus érythémateux) et en général ils sont assez fréquents dans la population. Ils ne constituent donc pas à eux seuls une signature unique pour un diagnostic précoce et, comme le commente l’auteure Céline Louapre de la Sorbonne Université à Paris, tous ceux qui présentent ces symptômes développeront une sclérose en plaques. Dans tous les cas, avoir identifié ces premiers signaux peut aider à comprendre les facteurs étiologiques, les mécanismes biologiques qui se produisent dans l’organisme avant que les symptômes typiques de la maladie ne se développent.

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« Ce type d’étude sur les prodromes de la sclérose en plaques a pour objectif d’identifier des « marqueurs » afin de poser un diagnostic précoce, en anticipant autant que possible les symptômes typiques de la maladie – a précisé Maria Trojano, directrice du Département de Neurosciences de la Polyclinique de Bari, non impliquée dans l’étude – Cette étude ajoute une partie à nos connaissances, et d’autres s’ajouteront dans le futur, jusqu’à ce que nous soyons capables de créer un algorithme qui nous permette d’arriver au diagnostic de manière précoce et précise”.

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