Sénégal : Incertitude autour de la date de l’élection présidentielle

Sénégal : Incertitude autour de la date de l’élection présidentielle

Le Sénégal est confronté à une incertitude concernant le calendrier de l’élection présidentielle, qui était initialement prévue pour le 25 février mais a été reportée au dernier moment par le président Macky Sall. Après l’annulation du report par le Conseil constitutionnel, le président a annoncé des “consultations pour l’organisation de l’élection dans les meilleurs délais”, mais les acteurs politiques ne sont pas d’accord sur les modalités de ces discussions.

Publié le : 18/02/2024 – 19:39
Modifié le : 18/02/2024 – 21:58

Temps de lecture : 2 minutes

Avec notre envoyée spéciale à Dakar, Charlotte Idrac

L’objectif est fixé au 2 avril selon les partisans de Bassirou Diomaye Faye, proche de l’opposant Ousmane Sonko et candidat validé pour l’élection présidentielle du 25 février. La coalition “Diomaye président” réclame la tenue de l’élection “impérativement avant l’expiration du mandat du président” et exige la libération de son candidat au nom de “l’égalité de traitement”.

Aar Sunu Election demande également l’organisation rapide d’un scrutin, le 3 ou le 10 mars, même si cela implique de raccourcir la campagne électorale. Pour ce collectif citoyen, les « consultations » ne devraient porter que sur le calendrier, en incluant les candidats déjà retenus par le Conseil constitutionnel.

Cependant, au sein de la majorité, certains plaident en faveur de l’organisation d’un dialogue national plus large. Un responsable du parti au pouvoir affirme qu’il est nécessaire de construire un consensus pour que l’élection puisse se tenir sans aucune contestation, ce qui prendrait du temps.

D’autre part, le “front” des candidats recalés, qui se sentent “spoliés” par le Conseil constitutionnel, exige une “concertation nationale” en vue de “réviser la loi électorale” et donc de recommencer le processus à zéro. Parmi eux se trouve Karim Wade, dont le parti PDS avait demandé le report de l’élection.

Selon Mayoro Faye du PDS, cela signifierait que les candidats “validés et le candidat écarté pour prétendue binationalité” devraient être “logés à la même enseigne”, comme il l’a déclaré lors d’une conférence de presse du Front démocratique pour une élection inclusive le dimanche 18 février.

Pour Mayoro Faye du PDS, la décision du Conseil constitutionnel rend “caduques” “toutes les décisions prises concernant l’élection présidentielle du 25 février” et appelle à “loger à la même enseigne” les candidats “validés et le candidat écarté pour prétendue binationalité”. – Charlotte Idrac.

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