Sénégal : report sine dine de la présidentielle du 25 février

Sénégal : report sine dine de la présidentielle du 25 février

Le président sénégalais a annoncé samedi le report sine die de la présidentielle du 25 février, à la suite de l’ouverture d’une enquête parlementaire visant deux juges du Conseil constitutionnel. Selon le camp présidentiel, cette décision vise à protéger la crédibilité du scrutin, tandis que l’opposition fustige une manœuvre politique pour permettre au président de conserver le pouvoir.

Cette décision a plongé le Sénégal dans l’incertitude à quelques heures de l’ouverture de la campagne des 20 candidats en lice pour la présidentielle. Le président Macky Sall a expliqué l’ouverture du conflit entre l’Assemblée nationale et le Conseil constitutionnel, lié à une potentielle affaire de corruption de juges. Il a également annoncé la mise en place d’un “dialogue national” pour une élection libre, transparente et inclusive, affirmant son engagement à ne pas se porter candidat.

La crise politique trouve son origine dans l’exclusion de la candidature de Karim Wade à la présidentielle, suite à quoi son parti a réclamé une enquête parlementaire sur les conditions d’élimination des candidats. L’opposition suspecte également deux juges du Conseil constitutionnel de connexions douteuses avec certains candidats.

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Pour le président Macky Sall, ces éléments ont justifié l’interruption du processus électoral afin de préserver la crédibilité du scrutin. Toutefois, cette décision a suscité de nombreuses interrogations au Sénégal, notamment depuis que les députés du parti au pouvoir ont voté en faveur de la création de la commission d’enquête parlementaire. Plusieurs voix se sont élevées pour dénoncer une manœuvre visant à torpiller la présidentielle et à éviter la défaite du candidat de la majorité.

Depuis l’annonce du report de la présidentielle, les critiques fusent, avec des condamnations de la part d’organisations de la société civile et de certains candidats à l’élection. Au milieu de cette incertitude, aucune indication n’a été donnée quant au futur calendrier électoral.

Selon des experts, la légalité de la décision de report de la présidentielle par décret est remise en question, tandis que plusieurs candidats ont annoncé le démarrage de leurs campagnes conformément au calendrier initial, malgré l’interruption du processus électoral.

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