2024-07-21 01:43:35
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Un Allemand de 60 ans est probablement la septième personne à être efficacement guérie du VIH après avoir reçu une greffe de cellules souches, ont annoncé les médecins.
Cette procédure douloureuse et risquée est réservée aux personnes atteintes à la fois du VIH et d’une leucémie agressive. Elle n’est donc pas une option pour la quasi-totalité des près de 40 millions de personnes vivant avec ce virus mortel dans le monde.
L’Allemand, qui a souhaité rester anonyme, a été surnommé le « prochain patient berlinois ».
Le premier patient berlinois, Timothy Ray Brown, a été la première personne déclarée guérie du VIH en 2008. Brown est décédé d’un cancer en 2020.
Le deuxième Berlinois à obtenir une rémission à long terme du VIH a été annoncé avant la 25e Conférence internationale sur le sida qui se tiendra dans la ville allemande de Munich la semaine prochaine.
Selon le résumé de recherche présenté lors de la conférence, il a été diagnostiqué séropositif pour la première fois en 2009.
L’homme a reçu une greffe de moelle osseuse pour sa leucémie en 2015. La procédure, qui présente un risque de décès de 10 pour cent, remplace essentiellement le système immunitaire d’une personne.
Il a ensuite arrêté de prendre des médicaments antirétroviraux – qui réduisent la quantité de VIH dans le sang – fin 2018.
Près de six ans plus tard, il semble être guéri du VIH et du cancer, ont déclaré les chercheurs médicaux.
Christian Gaebler, médecin-chercheur à l’hôpital universitaire de la Charité à Berlin qui suit le patient, a déclaré à l’AFP que l’équipe ne pouvait pas être “absolument certaine” que toute trace de VIH ait été éradiquée.
Mais « le cas du patient est très évocateur d’une guérison du VIH », a ajouté Gaebler. « Il se sent bien et est enthousiaste à l’idée de contribuer à nos efforts de recherche. »
« Prometteur » pour une guérison plus large
Sharon Lewin, présidente de la Société internationale du sida, a déclaré que les chercheurs hésitent à utiliser le mot « guérison » car on ne sait pas exactement combien de temps ils doivent suivre de tels cas.
Mais plus de cinq ans de rémission signifient que l’homme « serait proche » d’être considéré comme guéri, a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse.
Il existe une différence importante entre le cas de cet homme et celui des autres patients atteints du VIH qui ont atteint une rémission à long terme, a-t-elle déclaré.
Tous les autres patients, sauf un, ont reçu des cellules souches de donneurs porteurs d’une mutation rare dans laquelle une partie de leur gène CCR5 manquait, empêchant le VIH de pénétrer dans les cellules de leur corps.
Ces donneurs avaient hérité de deux copies du gène CCR5 muté – une de chaque parent – les rendant « essentiellement immunisés » contre le VIH, a déclaré Lewin.
Mais le nouveau patient berlinois est le premier à avoir reçu des cellules souches d’un donneur qui avait hérité d’une seule copie du gène muté.
Environ 15 % des personnes d’origine européenne possèdent une copie mutée, contre 1 % pour les deux.
Les chercheurs espèrent que ce dernier succès signifie qu’il y aura à l’avenir un bassin de donneurs potentiels beaucoup plus large.
Le nouveau cas est également « prometteur » pour la recherche plus large d’un traitement contre le VIH qui fonctionne pour tous les patients, a déclaré Lewin.
« C’est parce que cela suggère qu’il n’est pas réellement nécessaire de se débarrasser de chaque morceau de CCR5 pour que la thérapie génique fonctionne », a-t-elle ajouté.
Le patient de Genève, dont le cas a été annoncé lors de la conférence sur le sida de l’année dernière, est l’autre exception parmi les sept. Il a reçu une greffe d’un donneur sans mutation CCR5, et a pourtant obtenu une rémission à long terme.
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Cela a montré que l’efficacité de la procédure n’était pas uniquement due au gène CCR5, a déclaré Lewin.
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