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ses livres en kiosque avec le «Corriere»- Corriere.it

by Nouvelles
ses livres en kiosque avec le «Corriere»- Corriere.it

2024-03-15 15:52:05

De IDA BOZZI

De nouveaux langages et la capacité de restituer la complexité tout en restant léger. Dès le 15 mars, avec le journal, la nouvelle série en douze volumes de l’écrivain turinois

Une littérature qui parvient à être à la fois révélatrice et énigmatique, empreinte de réalisme et complètement fantastique : c’est l’une des raisons pour lesquelles l’œuvre d’Alessandro Baricco (Turin, 1958) a une figure qui la rend difficile à classer parmi les œuvres contemporaines. récits. Ses personnages sont des héros modernes, même si elles apparaissent en calèche ou à cheval, ses héroïnes sont élancées mais inattaquables, comme un diamant ; les grands personnages secondaires sont des prêtres, des aventuriers, d’étranges chercheurs, ou tout cela à la fois ; les drôles Bouvard et Pécuchet apparaissent souvent dans son solennel Faust. Et vice versa, parmi ses personnages comiques émergent des porteurs de vérité.

Narrateur métaphysique, écrivain d’aventures, réaliste magique, Baricco est aussi bien plus : dramaturge, musicien, grand conteur au théâtre ou à la télévision, et grand innovateur, même pour l’intuition de la Holden School, fondée en 1994 (et vendue en 2024 à Feltrinelli ; Baricco en est toujours le principal). Pour représenter et circonscrire un auteur aussi complexe, la nouvelle série du « Corriere della Sera » propose chaque semaine à partir du vendredi 15 mars en kiosque 12 titres de l’écrivain : un choix de ses romans, monologues et essais les plus importants, indispensables pour saisir la variété de ses thèmes et de son écriture. Le premier titre en kiosque est Mer océanle deuxième roman du narrateur (1993) et parmi ses œuvres les plus marquantes, alors qu’il sera en kiosque le 22 mars
Châteaux de colère
avec lequel il fait ses débuts en 1991 pour Rizzoli (plus tard Feltrinelli).


Baricco lui-même l’a déclaré dans la récente interview sur «la Lettura» #641: à Marco Missiroli qui lui a demandé de définir la «légèreté» que l’on peut ressentir dans ses œuvres – et qu’il semble incarner la légèreté telle que l’entendait Italo Calvino, à laquelle il est pourtant impossible de ne pas le comparer – Baricco a répondu en rappelant une phrase de Friedrich Nietzsche : “Je ne pouvais pas croire en un Dieu qui ne savait pas danser”. L’écriture de Baricco aime la danse. Là complexité de la réalité et de la vie est très présent dans les romans de l’auteur (quant à la vie, « en principe on est appelé à l’affronter dans un état d’impréparation absolue et radicale », reflète le personnage de Pehnt dans
Castelli
de colère
), mais la littérature a pour tâche d’en suivre les détours, sans reculer devant l’insolite, l’erroné, le sublime, le comique. Ou au nouveau. Et pour cela, il doit être flexible, libre, capable de suivre la danse musicale de la réalité.

Danser, même entre les sexes. Son essai le plus important paraît dans la série en kiosque,
Le jeu
(en kiosque le 5 avril), dans lequel Baricco parle de l’ère technologique et des nouveaux médias, du changement que nous vivons, mais avec le langage d’un monologue théâtral (« Prenez l’icône qui, pendant des siècles, a contenu en elle le sens de notre civilisation : homme-épée-cheval. Comparez-le avec ceci : homme-clavier-écran. Et vous aurez la mutation s’opérer sous vos yeux. Et dans la série il y a aussi (en kiosque le 12 avril) son monologue le plus connu,
XXe siècle,
qui a inspiré le film
La légende du pianiste sur l’océan
réalisé par Giuseppe Tornatore : tragédie joyeuse d’un musicien enfermé dans le monde claustrophobe d’un navire, mais libre dans les dimensions cosmiques de la musique. Musique, paroles, action, pensée et imagination: des vaisseaux communiquant entre eux, presque « multimédia », à l’image des langages et des stimuli de la réalité contemporaine.

Pourtant, les mondes des romans de Baricco ne nous sont presque jamais, à proprement parler, contemporains : débuts brumeux et « analogiques » du XXe siècle, où les lettres arrivent à cheval, les voyageurs s’arrêtent dans les auberges, où existent encore les flingueurs, les explorateurs et les capitaines de voiliers. . C’est en effet un résumé des mondes d’Alessandro Baricco Mer océan, qui ouvre la série. Le lieu de l’action, l’auberge Almayer, sur la plage, c’est un carrefour de suggestions littéraires et cinématographiques: une mer arcanique comme chez Herman Melville et un brouillard absurde et dense comme chez Federico Fellini. Mais ce nom, Almayer, évoque
La folie d’Almayer
de Joseph Conrad, et les histoires qui se croisent dans le livre de Baricco contiennent bien des folies : il y a Plasson qui peint des tableaux blancs ; la servante Elisewin, fragile comme un papillon, au point que la mer pourrait la tuer ; le Père Pluche, qui invente en secret des milliers de prières ; Bartleboom, qui est un spécialiste de tout ; Adam, presque un animal en chasse.

Sur la rive évanescente, il n’est pas étonnant que l’auberge soit tenue par des enfants qui lisent les rêves des convives, ou qu’Elisewin, si transparente, puisse entendre les pensées du féroce Adam : en effet, tous les personnages ils dansent leur danse jusqu’au bout, qu’elle soit tragique, comique ou folle. Dans l’espoir de rencontrer, comme l’écrit Baricco, « un jardin dans lequel le chaos de la vie devenait une figure divinement exacte ».

Chaque tome à 7,90€

Douze œuvres d’Alessandro Baricco (Turin, 1958), parmi lesquelles des romans, des essais, des monologues et des recueils d’articles, composent la nouvelle série qui présente le « Corriere della Sera » dans les kiosques (projet graphique de XxYstudio ; chaque volume coûte 7,90 € plus le coût du quotidien). Le 15 mars, nous commençons avec le premier volume de la série, le roman
Mer océan
, publié par Rizzoli en 1993 et ​​réédité par Feltrinelli en 2007, considéré comme l’une des œuvres les plus significatives de l’écrivain. La deuxième sortie, le 22 mars, accompagnera les débuts littéraires de Baricco, Châteaux de colère, de 1991, également innovant dans sa forme : l’incipit ressemble à un grand dialogue théâtral, le texte comporte de fréquentes anaphores (répétitions de mots ou d’expressions) si caractéristiques du style de Baricco. Pour continuer, le 29 mars,
Séta
, de 1996, l’un des grands succès de l’écrivain, sur lequel s’inspire également le film du même nom réalisé par le français François Girard. Le célèbre essai sur la révolution numérique
Le jeu
, sorti par Einaudi en 2018, sera la quatrième sortie, le 5 avril ; suivi le 12 avril du monologue XXe sièclede 1994, qui a inspiré le film de 1998 La légende du pianiste sur l’océan, réalisé par Giuseppe Tornatore. Raconter Homère : c’est l’idée de la narration
Homère, Iliade
, qui sera en kiosque le 19 avril. Dans les semaines suivantes : les romans
Sans sang
(en kiosque le 26 avril), Ville (3 mai), Cette histoire (10 mai),
Smith & Wesson
(17 mai) et la tétralogie Les corpsqui rassemble les quatre romans

Emmaüs, M. Gwyn, Trois fois à l’aube e La jeune mariée

(en kiosque le 24 mai) ; pour terminer avec le recueil d’articles et d’interventions sur la société contemporaine
Le nouveau Barnum


(31 mai).

14 mars 2024 (modifié le 14 mars 2024 | 21h03)



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