Seules 14 des 151 communes qui doivent activer les zones à faibles émissions l’ont fait

Seules 14 des 151 communes qui doivent activer les zones à faibles émissions l’ont fait

María Alonso |

Madrid (EFE).- Neuf mois après la date limite de mise en œuvre des zones à faibles émissions (ZBE), seules 14 des 151 municipalités espagnoles qui doivent en disposer l’ont fait et, bien que la majorité des municipalités traitent les projets, d’autres, régis par le PP ou Vox, refusent d’appliquer la réglementation.

La loi sur le changement climatique, approuvée en 2021, a établi que les territoires insulaires, les villes de plus de 50 000 habitants et celles de plus de 20 000 habitants qui dépassent certaines valeurs de pollution doivent disposer du ZBE avant le début de 2023.

Cependant, pour l’instant, les seules villes qui ont en vigueur ces zones qui restreignent l’accès aux véhicules les plus polluants sont Madrid, Barcelone, Séville, Saragosse, Cordoue, La Corogne, Pontevedra, Pampelune, Badalona (Barcelone), Sant Cugat del Vallés (Barcelone), Hospitalet de Llobregat (Barcelone), Cornellà de Llobregat (Barcelone), La Línea de la Concepción (Cadix) et Rivas-Vaciamadrid (Madrid)

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Les véhicules circulent à Madrid. EFE/Rodrigo Jiménez

À l’extrême opposé se trouvent près de 30 municipalités qui n’ont pas entamé les procédures, comme Minorque, Ferrol (La Corogne), Aranjuez (Madrid), Motril (Grenade) ou Mijas (Málaga).

Bien que moins de 10% des communes disposent de ces zones opérationnelles, des sources du ministère des Transports ont souligné à EFE que les municipalités disposent de 1,5 milliard d’euros d’aide du Plan de Relance pour développer plus d’un millier d’actions visant à mettre en œuvre les ZBE. acquérir des bus zéro émission ou piétonner les rues.

Ces mêmes sources confirment que cette semaine le ministère a adressé un courrier aux communes bénéficiant de cette aide pour « leur rappeler leurs engagements et obligations ».

122 communes ont déjà entamé les démarches

Selon les données du ministère de la Transition écologique et du Défi démographique (Miteco), 122 localités ont déjà entamé les procédures de mise en œuvre de leurs zones à faibles émissions, mais il existe des différences notables quant au rythme auquel elles progressent.

Les mairies de villes comme Badajoz, Gandía (Valence), Zamora et Ávila ont assuré à EFE que leurs ordonnances entreraient en vigueur avant la fin de 2023.

Dans le cas de Guadalajara, Alcobendas ou San Sebastián de los Reyes (ces deux dernières dans la Communauté de Madrid), les ZBE devraient être opérationnelles à partir du 1er janvier 2024.

D’autres municipalités, comme Oviedo, Gijón ou Avilés, sont plus en retard et espèrent les rendre opérationnelles tout au long de l’année prochaine.

À Séville, bien que selon les données de Miteco, la zone de faibles émissions soit en vigueur, des sources de la mairie ont informé EFE que son application effective – le contrôle par caméras – n’a pas encore commencé et devrait commencer au début de 2024.

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Plusieurs véhicules circulent sur le périphérique M30 à proximité d’un panneau d’information annonçant l’entrée en vigueur de la Zone à faibles émissions (ZBE) de Madrid. EFE/Kiko Huesca

Albacete, par exemple, espère terminer l’élaboration du projet avant la fin de 2023 et, à Talavera de la Reina (Tolède), le gouvernement local a annoncé qu’au début du mois d’août 2024, les travaux de mise en œuvre de ces zones devraient être terminés. Toutefois, ils soutiennent que cela ne signifie pas qu’il sera mis en service à cette date.

Santander, Elche ou Badalona ne prévoient pas d’appliquer la réglementation

Après les élections régionales et municipales du 28 mai, certains dirigeants du PP ou de Vox modifient les projets entamés par les précédentes équipes gouvernementales et entendent ainsi supprimer ou retarder l’application des zones à faibles émissions.

La maire de Santander, Gema Igual (PP), assure qu’elle n’appliquera pas la zone de faibles émissions « sans données préalables » pour justifier sa mise en œuvre, « sur un coup de tête ou sans critère explicable ».

La Mairie d’Elche (Alicante) a confirmé qu’elle ne restreindrait pas la circulation dans la ville pour mettre en œuvre le ZBE et à Badalona (Barcelone), bien qu’elle soit opérationnelle, elle ne l’applique pas.

Les sanctions devaient entrer en vigueur en 2024, mais le nouveau maire, le populaire Xavier García Albiol, parie sur l’application d’un moratoire sur les sanctions jusqu’en 2027.

À Huelva, le nouveau gouvernement municipal du PP étudie la possibilité de modifier le plan approuvé lors du précédent mandat socialiste.

Plusieurs villes ont demandé un report

Au moins cinq villes ont demandé une prolongation du délai pour appliquer des zones à faibles émissions. C’est le cas de Malaga, Grenade, Ceuta, Burgos ou Palma de Majorque.

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Vue d’un panneau pour le système automatisé de contrôle du trafic sur l’Avenida de Oporto, sur la Plaza Elíptica de Madrid, dans une image d’archive. EFE/Maréchal

La mairie de Palma a demandé une prolongation jusqu’au 31 décembre 2024 car elle affirme ne pas avoir « assez de temps » pour terminer le projet.

Dans le cas de la capitale Malaga, ils ont demandé de prolonger le délai également jusqu’à la fin de l’année prochaine, mais dans ce cas, ils justifient cette décision par « le manque d’approvisionnement » qui existe en raison de « la grande demande » du villes qui sont obligées de créer ces zones.

À Burgos, le nouveau gouvernement, composé de PP et Vox, entend assouplir les mesures proposées par l’équipe précédente et a demandé une prolongation d’un an.

2023-09-30 10:00:00
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