Un homme américain âgé de 66 ans est accusé d’avoir tué une passagère de 20 ans qui s’était garée par erreur avec un groupe d’amis dans son entrée, en pensant qu’ils cherchaient une autre adresse. Il a confié à la cour vendredi qu’il espérait “ouvrir le dialogue” en tirant sur la gâchette.
“J’ai pris la vie de quelqu’un d’autre. C’est tout simplement horrible. […] C’est indescriptible. Je ne sais même pas comment répondre. J’ai juste l’impression que mon âme est morte”, a-t-il dit devant le tribunal du comté de Washington, selon le “Times Union”.
En essuyant ses larmes vendredi, le sexagénaire du nord de l’État de New York a pris la parole à son procès pour meurtre au second degré, mise en danger par inadvertance et falsification de preuve matérielle, neuf mois après avoir atteint mortellement Kaylin Gillis devant son domicile.
L’homme aurait ainsi raconté avoir sorti son fusil de chasse de calibre 20 en avril dernier au moment où le groupe d’amis, qui voyageait à bord de deux véhicules et une moto, se serait garé dans son entrée par erreur en cherchant une autre adresse.
Se croyant victime d’une “invasion”, il aurait alors tiré une première fois dans les airs pour avertir le groupe qu’il était armé.
“Lorsque vous êtes seul, vous devez imaginer le pire des cas. Mon seul travail est de protéger ma femme […] Pour moi, le coup d’avertissement, c’est presque comme ouvrir un dialogue”, a-t-il témoigné selon le média américain.
Sans réponse de leur part, l’homme qui portait des gougounes aurait alors trébuché sur des clous dépassant de son entrée et tiré accidentellement en direction du véhicule dans lequel prenait place la jeune femme, selon ses dires.
En présence de son copain, Kaylin Gillis a alors été atteinte mortellement au cou.
“Je n’avais pas l’intention de tirer le deuxième coup. L’arme est partie toute seule […] Non, je n’ai pas [appuyé sur la gâchette]”, a-t-il affirmé, selon le “Times Union”.
En contre-interrogatoire, il aurait cependant admis de ne pas avoir tenté de questionner le groupe pour savoir s’ils étaient perdus, ou pour leur dire de partir, indiquant qu’il craignait d’empirer la situation.
Le procès devrait se poursuivre lundi.