2024-08-05 10:27:40
Dans le but de ralentir la croissance des prêts personnels conformément aux directives réglementaires et de se concentrer sur le segment des MPME, Shriram Finance s’efforce de convertir les prêts personnels en prêts aux petites entreprises.
La majorité des clients de la NBFC qui ont souscrit un prêt personnel sont des propriétaires de deux-roues, eux-mêmes des petits entrepreneurs ou des professionnels indépendants tels que des plombiers et des électriciens. La société tente d’établir l’objectif pour lequel les fonds sont empruntés, et si l’emprunteur est un propriétaire d’entreprise et si l’entreprise est enregistrée.
« Si ce n’est pas le cas, nous essayons de les faire enregistrer dans le cadre de l’UDYAM, puis de les classer comme des prêts aux petites entreprises, ce qui sera à nouveau un actif PSL (prêt au secteur prioritaire). Cela nous aidera à gagner de l’argent plus facilement, nous y travaillons donc », a déclaré le directeur général et PDG YS Chakravarti Menthe.
Le portail d’enregistrement Udyam (URP), exploité par le ministère des micro, petites et moyennes entreprises, facilite l’enregistrement en ligne des MPME et la génération d’un numéro d’enregistrement unique pour les prêteurs et autres acteurs de l’écosystème afin d’identifier les petites entreprises.
Chakravarti s’attend à ce que le rythme de croissance des prêts aux petites entreprises soit plus rapide que celui des prêts personnels dans 2 à 4 trimestres.
La prudence concernant la croissance des prêts personnels découle des avertissements réglementaires concernant la croissance sans précédent de certains segments de prêts non garantis.
Les prêts personnels des NBFC ont augmenté de 12,7 % sur un an, mais ont diminué de 0,6 % sur un an. ₹8 925 crores au cours des trois mois jusqu’en juin. Les prêts aux MPME ont augmenté de 43,7 % en glissement annuel et de 9,8 % en séquentiel pour atteindre ₹28 802 crores au 30 juin, soit 12,3 % du total des prêts.
« Nous avons donc voulu revoir l’ensemble de notre portefeuille. Même si 90 % de mes prêts personnels sont destinés à des clients existants, nous voulions quand même y jeter un œil. Nous avons en fait resserré le processus d’approbation, ce qui a réduit les niveaux d’acceptation », a-t-il déclaré.
Shriram Finance a pour objectif interne de maintenir les prêts non garantis en dessous de 5 % des actifs sous gestion (AUM). Actuellement, les prêts non garantis représentent 3,7 à 3,8 % du portefeuille total. La décision de revoir le portefeuille visait également à montrer son « intention » au régulateur, à en discuter avec lui et à accroître ensuite le portefeuille.
« Mais la croissance semble également élevée car la base est très petite. Nous allons donc certainement développer ce portefeuille. Je ne vais pas abandonner ce segment car c’est un bon produit à haut rendement que je prête en grande partie à mes clients existants », a déclaré Chakravarti, ajoutant que le segment devrait croître d’environ 15 à 20 % au cours de l’exercice 25, tandis que les prêts sur or devraient croître de 25 à 30 %.
Financement de véhicule
Du côté des prêts automobiles, Chakravarti a déclaré que si les prêts pour les véhicules utilitaires moyens (MCV) ont repris en raison de l’augmentation des projets d’infrastructures, ceux pour les véhicules utilitaires légers (LCV) restent « tièdes » mais devraient s’accélérer dans les deux prochains trimestres.
En revanche, la demande de véhicules d’occasion est bien présente, mais les stocks sont faibles en raison de la hausse des prix des véhicules neufs. Cette situation se traduit par des cycles de remplacement et de modernisation plus longs et par une baisse significative des saisies par les banques et les NBFC.
« En fait, les sociétés de vente aux enchères perdent de l’argent parce qu’elles n’ont pas de stock à vendre aux enchères », a déclaré Chakravarti, ajoutant que Shriram Finance a un léger avantage en raison de son vaste réseau de concessionnaires et de clients.
« Au lieu de s’adresser à un groupe organisé, lorsqu’un acheteur souhaite effectuer une transaction, il vient vers nous. Les deux peuvent être mes clients, mais en général, ce qui se passe, c’est que les acheteurs amènent les vendeurs dans nos succursales », a-t-il déclaré.
Orientation des marges
Alors que la pression de financement persiste en raison des taux de dépôt élevés et de la forte concurrence des banques, Chakravarti s’attend à ce que l’impact sur le coût des fonds au cours des prochains trimestres ne dépasse pas 10 à 15 points de base (pb) en raison d’un mélange constant d’accroissement des dépôts et d’emprunts sur le marché.
Un point de base équivaut à 0,01 %.
« Nous ne pensons pas que le coût de nos fonds va augmenter de manière trop importante. Il a augmenté de 7 pb sur un an, ce qui ne m’inquiète pas vraiment. Nous devrions donc être en mesure d’absorber une nouvelle augmentation de 10 à 15 pb du coût, sans même avoir besoin de la répercuter sur le client », a-t-il déclaré.
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