2024-12-14 16:40:00
Le conseiller national FDP et entrepreneur Simon Michel est convaincu que la Suisse bénéficiera de nouveaux contrats avec l’UE.
Simon Michel, conseiller national FDP soleurois et entrepreneur en technologie médicale, a souligné dans l’émission Saturday Review de Radio SRF qu’il n’était pas nerveux, mais plutôt confiant à l’approche de vendredi prochain. Vendredi, le Conseil fédéral doit présenter les points les plus importants d’un nouveau paquet d’accords bilatéraux avec l’UE.
En tant qu’entrepreneur et président de l’association «Progrès Suisse», Michel s’engage à poursuivre la voie bilatérale avec l’UE. Son industrie, la technologie médicale, a dû faire douloureusement l’expérience de ce que cela signifie lorsque les relations avec les pays voisins se détériorent. Lorsque le Conseil fédéral a interrompu les négociations sur ce que l’on appelle l’accord-cadre en 2021, l’industrie a dû réenregistrer tous ses produits dans l’UE. « Il s’agit d’un effort bureaucratique inutile. Je ne souhaiterais cela à aucune autre industrie », déclare Michel.
Les entreprises de technologie médicale, avec leurs marges relativement élevées, auraient pu gérer cette situation. Sans nouveaux contrats bilatéraux, 19 autres secteurs proposant des produits réglementés, dont certains disposent de liquidités nettement inférieures, seraient confrontés aux mêmes difficultés.
« L’accès préférentiel » est la clé
Quiconque a le sentiment que la Suisse s’en sortirait tout aussi bien avec un accord de libre-échange avec l’UE ignore la réalité de nombreuses PME tournées vers l’exportation, estime l’entrepreneur, citant l’exemple des ours en peluche produits en Suisse. Si ceux-ci étaient testés par l’Institut fédéral d’essai des matériaux, ils pourraient alors être vendus dans toute l’Europe, mais pas en Inde ou en Chine, avec lesquels il existe un accord de libre-échange. Il faudrait y tester à nouveau les ours en peluche, ce qui prendrait trop de temps pour de nombreuses PME suisses.
Michel souligne que la Suisse doit absolument conserver cet « accès privilégié » au marché intérieur de l’UE. Michel contredit les critiques de l’UDC et de l’initiative Compass, qui soulignent qu’à l’avenir, la Suisse devrait automatiquement adopter les règles de l’UE. C’est de la pure campagne d’alarmisme. La Suisse adopterait de toute façon la plupart des règles. Et les contrats ne portent pas sur des règles fiscales ou des lois sur le CO2, mais sur la réglementation des produits et la libre circulation des personnes.
Contrôlez l’immigration, mais ne l’arrêtez pas
«L’immigration mobilise certes beaucoup d’émotions, mais l’économie et la société suisses ont besoin de cette immigration», souligne Michel. Une grande partie des salariés des hôpitaux, de la construction ou de l’hôtellerie viennent désormais de l’étranger. L’entrepreneur est convaincu que si ces personnes disparaissaient, la Suisse souffrirait économiquement.
Nous ne sommes pas autorisés à laisser entrer des personnes de l’étranger de manière incontrôlée.
Il comprend toutefois qu’une grande partie de la population s’inquiète de l’immigration. « Nous avons trop peu investi dans nos infrastructures depuis 20 ans, et je suis tout à fait d’accord sur le fait que nous devons contrôler l’immigration. Nous ne sommes pas autorisés à laisser entrer des personnes de l’étranger de manière incontrôlée.» La voie que propose l’UDC avec son «initiative de développement durable», à savoir veiller à ce que la population ne dépasse pas 10 millions d’habitants, est contraire à l’éthique et ne peut être mise en œuvre.
Il convient plutôt d’opposer l’initiative de l’UDC à une « suggestion de bon sens ». L’acceptation de « l’Initiative de durabilité » remettrait en question la libre circulation des personnes et rendrait par conséquent obsolètes les accords bilatéraux avec l’UE.
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