2024-12-09 23:05:00
Simone Cristicchi et le monologue sur la maladie mentale lors de la présentation du livre d’Eleonora Daniele « Mais sommes-nous tous fous ? – Histoires de malades mentaux, de leurs familles et d’un système resté à l’écart aujourd’hui à Rome et dont l’auteur-compositeur-interprète romain signe la préface.
“Le sujet de la santé mentale me touche beaucoup car, étant enfant et jeune homme, je risquais moi-même de sombrer dans la maladie mentale. Lorsque mon père est décédé, je n’avais que 10 ans. À ce moment-là, j’ai eu une longue période de silence, de fermeture, j’ai dessiné de manière compulsive, mais dans ce cas l’art, la créativité m’ont permis de transformer ensuite cette blessure, cette fermeture en ouverture sur le monde”, explique l’auteur-compositeur-interprète à Adnkronos Salute.
Après cette perte, “il y a eu d’autres épisodes qui m’ont rapproché des soi-disant malades mentaux – dit Cristicchi – Dans mon propre quartier, il y en avait certains avec qui j’avais des relations, j’étais fasciné par ces personnages. Puis, plusieurs années plus tard, je leur ai rendu visite pour première fois dans un ancien hôpital psychiatrique en Calabre, j’ai été tellement impressionné que, à partir de cette expérience, j’ai réalisé un documentaire avec les témoignages de centaines d’infirmières qui travaillaient dans des institutions psychiatriques et d’anciens patients”. En 2007, il monte sur la scène de Sanremo et remporte le Festival de Sanremo avec la chanson « Ti regalerò una rosa » sur le thé des hôpitaux psychiatriques. “Depuis, beaucoup de choses ont changé – explique l’artiste – il y a eu comme une explosion autour du thème, malheureusement encore tabou aujourd’hui. Mais pour éradiquer le virus de l’indifférence, l’art est un outil très puissant, en particulier la chanson, c’est une arme à utiliser. capable de transmettre des messages très puissants. L’art peut se rendre disponible pour des causes sociales.
Enfin, sur la détresse psychologique qui touche particulièrement les jeunes. “Selon les dernières statistiques que j’ai lues, la consommation d’antidépresseurs chez les jeunes est en augmentation. Une alarme dramatique que les institutions, celles qui nous gouvernent et au-delà, devraient aussi s’interroger. Il faut comprendre quelles sont les causes qui poussent les jeunes à la dépression aujourd’hui. Évidemment, je ne peux pas vous donner de réponse, mais je crois en partie que cette société des apparences y contribue, ce qui vous amène à rechercher à tout prix le consensus extérieur, le consensus des autres.
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