Derrière la demande d’augmentation des ressources du SiS se cache une augmentation spectaculaire du nombre de jeunes condamnés en vertu de la loi sur l’accueil fermé de la jeunesse, LSU. Selon SiS, cela a eu des conséquences importantes pour l’autorité.
« Il y a un an, nous avions environ 50 jeunes qui fréquentaient une institution fermée pour la jeunesse. Aujourd’hui, nous en avons plus de 100 et, selon les prévisions, jusqu’à 150 places seront nécessaires au cours de l’année. Cette augmentation très rapide a des conséquences majeures sur l’ensemble de notre activité”, déclare Elisabet Åbjörnsson Hollmark dans le communiqué de presse.
Selon le communiqué de presse, non seulement un nombre croissant de jeunes sont condamnés à des placements en institution fermée, mais ceux qui sont condamnés ont également commis des délits plus graves et ont été condamnés à des périodes d’exécution plus longues qu’auparavant. Parmi les jeunes actuellement placés dans des établissements d’accueil de jeunesse fermés, plus de quatre sur dix ont été reconnus coupables de meurtre ou d’homicide involontaire, ou de tentative de meurtre ou d’homicide involontaire.
Selon le communiqué de presse, le fait que SiS demande des ressources accrues pour faire face à la situation est dû au fait que l’institution fermée d’accueil de la jeunesse est entièrement financée par des subventions de l’État. Les autres services d’aide à la jeunesse du SiS, qui sont principalement constitués de personnes placées en vertu de la loi sur l’aide à la jeunesse (LVU), sont financés aux deux tiers par les redevances des communes d’accueil. Le tiers restant est financé par le budget de l’État. La conversion massive des places LVU en places LSU entraîne un déficit important qui, selon le communiqué de presse, érode une grande partie du budget du SiS.
“Si SiS ne reçoit pas des ressources accrues pour répondre à la forte demande au sein de LSU, d’importantes économies et une redéfinition des priorités devront être réalisées. Nous serons obligés de fermer des sites parce que nous ne pouvons pas doter le personnel en toute sécurité, d’augmenter la taille des groupes et de suspendre les rénovations et les nouvelles constructions. Cela affecterait gravement la sûreté et la sécurité des enfants et des jeunes placés”, souligne Elisabet Åbjörnsson Hollmark.