2024-12-02 22:02:00
Depuis l’offensive militaire menée par le groupe rebelle HTS (Hayat Tahrir al-Sham), qui dirige Idlib depuis 2017, les frappes aériennes russo-syriennes dans les zones autour d’Alep et d’Idlib ont tué 56 personnes, dont 20 enfants, selon le Dimanche, l’organisation de protection civile des Casques blancs. 238 personnes ont été blessées, dont 98 enfants.
À Idlib, au moins cinq civils ont été tués, 30 personnes ont été blessées et de nombreux immeubles d’habitation ont été détruits lundi, ont indiqué les Casques blancs. Les secouristes ont travaillé pour sortir les personnes restantes des décombres.
Des avions de combat du régime syrien ont également attaqué lundi un camp de personnes déplacées dans le nord d’Idlib. Sept civils ont été tués, dont cinq enfants et deux femmes. Les Casques blancs ont signalé que 12 autres personnes avaient été blessées. Un témoin oculaire a rapporté que plus de 350 personnes se trouvaient dans le camp au moment de l’attaque.
L’allié le plus important intervient
La Russie est l’allié le plus important d’Assad et a bombardé à plusieurs reprises des civils de la manière la plus brutale depuis le début de son intervention en Syrie. Cependant, en raison de la guerre contre l’Ukraine depuis 2022, les priorités de la Russie ont changé. Les troupes terrestres russes en Syrie ont vidé toutes les bases du nord de la Syrie après l’offensive HTS. La Russie reste aux côtés d’Assad, a confirmé lundi un porte-parole du Kremlin. Vous analysez la situation. Pendant ce temps, Assad semble tenir le coup à Moscou.
Les États-Unis bombardent des milices pro-iraniennes depuis l’Irak qui étaient censées combattre en Syrie
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, a également assuré son soutien à Assad. Lundi soir, environ 200 combattants irakiens ont traversé la frontière syrienne, a rapporté l’Observatoire syrien indépendant des droits de l’homme. Les miliciens soutenus par l’Iran combattraient aux côtés des troupes gouvernementales syriennes. D’autres milices irakiennes déjà présentes en Syrie ont également été mobilisées, a déclaré un chef de milice à l’agence de presse AP. Lundi soir, les États-Unis ont ensuite bombardé les milices pro-iraniennes depuis l’Irak et leur auraient infligé de lourdes pertes.
La milice libanaise du Hezbollah, quant à elle, n’a pas pris position. Leurs combattants avaient soutenu Assad dans la lutte contre la population syrienne afin de pouvoir sécuriser stratégiquement les itinéraires de livraison d’armes à travers la Syrie. Mais Assad, de son côté, n’a envoyé aucun renfort au Hezbollah dans sa lutte contre Israël. Maintenant qu’Assad a abandonné le Hezbollah, il est peu probable que celui-ci lui vienne en aide.
Du côté des rebelles, on ne sait toujours pas exactement comment ils souhaitent se partager le pouvoir et s’ils se battront les uns contre les autres dans la région d’Alep. Les Kurdes, en particulier, craignent que des milices pro-turques arrivent au pouvoir. De nombreuses personnes ont fui lundi la ville de Tel Rifaat, au nord d’Alep. Les milices de l’Armée nationale syrienne (SNA), soutenues par la Turquie, qui ont lancé leur propre offensive, avaient précédemment capturé la ville contrôlée par les Kurdes.
Le SDF se retire
Les Forces démocratiques syriennes (FDS), dirigées par la milice kurde YPG, se sont en grande partie retirées. Dimanche soir, le HTS a également appelé les FDS à se retirer de certaines parties de la ville d’Alep vers la zone autonome kurde du nord-est de la Syrie et a proposé de ne pas entraver ce retrait. On ne savait pas encore lundi si la partie kurde accepterait cela.
L’administration autonome kurde a déclaré que ses forces tentaient de créer un couloir humanitaire pour la population kurde du nord d’Alep. Cela a été empêché par les milices pro-turques du SNA. Dans la région au nord de Tel Rifaat, à la frontière avec la Turquie, le canton d’Afrin est occupé par le SNA depuis 2018.
La Turquie n’a aucun intérêt à étendre la guerre civile en Syrie, a déclaré lundi à Ankara le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan. Le gouvernement syrien doit négocier avec les forces de l’opposition.
La Turquie veut empêcher un nouveau mouvement de réfugiés vers son pays et souhaite que les réfugiés syriens reviennent de Turquie vers la Syrie. Il a appelé à la relance du processus d’Astana. À partir de 2017, la Russie, l’Iran et la Turquie se sont octroyé des zones d’influence en Syrie et ont ainsi essentiellement divisé le pays entre eux.
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