Ski nordique dans les Laurentides : Sauvegarde des sentiers patrimoniaux

Ski nordique dans les Laurentides : Sauvegarde des sentiers patrimoniaux

La Maple Leaf, la Gillepsie, la Monfort, la Yohannsen, cela vous dit quelque chose? Il s’agit des noms de pistes de ski nordique qui reliaient les villages des Laurentides entre eux. Au début des années 1950, les Laurentides comptaient 1600 kilomètres de pistes de ski nordique. Aujourd’hui, il n’en reste que quelques centaines. L’Institut des territoires, un organisme environnemental basé à Saint-Jérôme, est en train de terminer l’inventaire des pistes qui ont survécu à l’urbanisation et prévoit de bientôt les dévoiler. On sait déjà qu’à Sainte-Adèle, par exemple, 60 des 100 kilomètres de pistes patrimoniales sont encore praticables. Cependant, l’accès aux 40 kilomètres restants est bloqué par des propriétaires fonciers qui ne souhaitent pas que des skieurs passent sur leurs terrains, explique Daniel Bergeron, directeur de l’organisme Plein-Air Sainte-Adèle.

M. Bergeron est à l’origine du projet de pérennisation des sentiers patrimoniaux de ski. Bien que l’idée paraissait un peu folle en 2019, les citoyens, les organismes et les élus des Laurentides se sont rapidement engagés dans cette initiative. Grâce à des subventions totalisant 200 000 $, la démarche s’est professionnalisée pendant la pandémie. Le premier Sommet sur les sentiers patrimoniaux de ski des Laurentides aura lieu à la fin du mois de mars afin d’institutionnaliser le projet. Les élus des villes, villages et MRC y sont attendus en grand nombre.

La première randonnée à skis a eu lieu en 1905, entre Sainte-Agathe-des-Monts et Prévost. Émile Cochand, un Suisse, et Herman Smith-Johannsen, un Norvégien surnommé Jackrabbit, ont été parmi les premiers à populariser ce sport. Les Laurentides sont également connus pour les nombreux clubs de ski et auberges construites à cette époque.

Recréer les sentiers patrimoniaux de ski permettrait de doter les Laurentides d’une route blanche similaire à la Route verte du Québec. Daniel Bergeron de Plein-Air Sainte-Adèle croit fermement au potentiel du ski de randonnée dans la région.

Il est convaincu que reconstruire l’ossature principale du réseau de pistes de ski intervillages des Laurentides nécessitera environ 40 millions de dollars et une période d’environ dix ans. Il est optimiste quant à la réussite du projet qui mobilise autant les anciens que les nouveaux résidents de la région.

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