2024-05-31 12:19:49
Religieuse égyptienne, sœur Nabila Saleh a vécu à Gaza pendant 13 ans. Au cours des derniers mois, cela a été réfugié dans la paroisse latine avec 700 chrétiens déplacés, sous les bombardements et dans des conditions humanitaires désespérées, en prenant soin des plus fragiles. Son témoignage au Centre PIME de Milan, mardi 4 juin à 21h
Religieuses de la congrégation des Sœurs du Rosaire, seule originaire de Terre Sainte, dit Nabila pendant de nombreuses années, elle a été directrice de la plus grande école privée de la bande de Gaza, où 1 250 élèves, pour la plupart musulmans, ont appris les valeurs de coexistence et de pluralisme. «Chaque jour, nous pleurons la mort d’un grand nombre de nos étudiants et de leurs proches. C’étaient des jeunes éduqués au dialogue, ce n’étaient pas des fanatiques, c’étaient des gentils…”. Après la violente réexplosion du conflit entre Israël et le Hamas, elle s’est retrouvée au milieu de l’enfer : sous des bombardements incessants, sans eau ni électricité, appelée à prendre soin de nombreuses familles qui avaient tout perdu et otages de la terreur. «C’est notre mission : aider ceux qui en ont besoin ; où pourrions-nous aller autrement ? », dit-il.
Les familles locales connaissent et apprécient Sœur Nabila et ses sœurs depuis que, à la fin des années 1990, le président de l’Autorité nationale palestinienne, Yasser Arafat, leur a fait don d’un terrain pour y construire une école catholique : « Il estimait les Sœurs du Rosaire et était convaincu que nous aurait pu contribuer au développement de la bande de Gaza”, se souvient sœur Saleh. Ces dernières années, l’engagement des religieuses – dont le charisme est l’émancipation des jeunes, et en particulier des filles, à partir de l’éducation – a été fondamental et, dans le climat asphyxié et souvent intolérant de Gaza, l’école a représenté un espace ouvert et contexte pluriel dans lequel les élèves ont été éduqués au dialogue. Parmi les priorités des religieuses, qui ont reçu ces dernières semaines plusieurs appels téléphoniques de soutien du pape François lui-même, figure également la guérison des traumatismes d’une génération qui a grandi au milieu de conflits. Et qui aujourd’hui, tragiquement, est décimée par une violence encore plus grande.
Soeur Nabila apportera son témoignage à Centre PIME de Milan, mardi 4 juin à 21h. Elle sera accompagnée de ses sœurs, sœur Bertilla Murj et sœur Martina Bader, jordaniennes, qui travaillent dans la bande de Gaza depuis de nombreuses années. Eux aussi ont partagé quelques mois de guerre avec la communauté de Gaza. L’événement est organisé en collaboration avec Archidiocèse de Milan, Association Elikya et Centre Culturel de Milan
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