La principale décision du double sommet qui s’est tenu samedi 24 février à Abuja, au Nigeria, des chefs d’État des pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a été la levée « immédiate » d’une grande partie des sanctions contre le Niger. Que s’est-il dit dans les coulisses ?
Publié le : 25/02/2024 – 05:59
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Avec notre correspondant régional, Serge Daniel
« La Cédéao ne doit pas capituler, mais discuter quand même avec les pays qui ont décidé de partir de l’institution » : a déclaré le président sierra-léonais lors du huis clos des chefs d’États à Abuja. Son collègue sénégalais Macky Sall, dont c’est en principe le dernier sommet, a quant à lui dénoncé les « ingérences extérieures dans les affaires de la Cédéao » avant de prôner une levée graduelle des sanctions contre le Niger et la libération immédiate du président nigérien Mohamed Bazoum renversé par la junte.
Peu bavard généralement, le président du Togo Faure Gnassingbé a également pris la parole. Il estime que l’organisation régionale doit « changer de méthode », ne pas laisser partir le Mali, le Niger et le Burkina Faso, et demande la levée de toutes les sanctions contre le Niger sans demande de contrepartie. Il s’engage également à œuvrer pour la libération de Mohamed Bazoum.
Le président ivoirien Alassane Ouattara, jouant le rôle de sage et de doyen d’âge, a demandé une discussion avec le Mali, le Niger et le Burkina Faso. De son côté, le président du Ghana, Nana Akufo-Addo, a exprimé sa fermeté envers les juntes malienne, nigérienne et du Burkina Faso. Enfin, le président du Bénin, Patrice Talon, a célébré ce qu’il appelle « la Cédéao des peuples » et a demandé que les sanctions ne touchent pas les populations.