Sommet sur la révision de la directive européenne des voyages à forfait : état des lieux et enjeux

Sommet sur la révision de la directive européenne des voyages à forfait : état des lieux et enjeux
Il s’agissait donc pour ce premier sommet, qui devrait désormais se répéter, de dresser un premier état des lieux et de créer un préalable intéressant et même indispensable à toute ébauche de solution.

Des débats et une discussion directe pour que chacun puisse attirer l’attention des parties prenantes pour que, dans sa résolution finale, la directive prenne en compte les remarques de l’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur du voyage.

Le ton a été donné dès l’ouverture du sommet avec Frank Oostdamle Président de l’ECTAA, qui a voulu rappeler “la forte opposition de son association à certains articles du projet de révision de la directive européenne des voyages à forfait”.

Dans son viseur notamment : la limitation des acomptes pour le consommateur de voyage.

Clairement, et pour les professionnels de toute la chaîne du voyage, la crainte, avec ces nouvelles mesures règlementaires est de continuer à voir augmenter “le fardeau des risques financiers”, principalement sur les agences de voyages.

Ralf Pastleitner, directeur des politiques publiques internationales et des affaires européennes du groupe TUI a expliqué, avec un schéma de flux financiers simple, quand et comment circulent les paiements dans la réalisation d’une offre de voyage.

Il a détaillé à l’assemblée un exemple de chronologie. En novembre, TUI réserve des capacités d’hébergements et de vols auprès de ses partenaires :

– en février de l’année suivante, le client paie une avance de 20 à 30% ;

– en mars TUI transmet les prépaiements à ses partenaires ;

– en juin, quelques semaines avant le départ, le client paie le solde du voyage ;

– en juillet TUI paie le solde à ses partenaires.

Tout le monde bénéficie du flux des paiements”, a voulu démontrer Ralph Pastleitner. “Il n’est pas nécessaire de les limiter, les paiements anticipés sont essentiels“, a-t-il poursuivi, suggérant qu’ajouter une nouvelle contrainte entraînerait des coûts supplémentaires. “Modifier un système qui n’a posé aucun problème n’a pas vraiment de sens“.

Et de conclure : “La concurrence dans le secteur a limité les prépaiements de 20 à 40% du prix d’un forfait. Pourquoi devrions-nous y ajouter une réglementation ?

La crainte d’un régulateur trop zélé qui, de par une certaine méconnaissance de la réalité de l’industrie, pourrait créer de la redondance inutile, s’est également exprimée lors du sommet.

Le danger d’une distorsion de concurrence si on limite les prépaiements pour les voyages à forfait a, par exemple, été pointé du doigt par Sami Doylele PDG de l’assureur TMU Management. “La création d’un régime réglementaire unique dans l’UE avec des prépaiements restreints et d’un autre au Royaume-Uni sans cela créerait un fossé commercial dans lequel un marché aurait un avantage sur l’autre.

Au lieu de cela, nous devrions éliminer les doubles emplois grâce à l’utilisation de la technologie afin de savoir où se trouvent l’argent et les risques.”

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