2024-11-26 17:03:00
L’agence Pulso Research a publié une enquête d’image auprès du public et du gouvernement qui révèle l’avancée de la polarisation politique dans le pays.
Même si le sentiment dans la rue est celui d’une perte de pouvoir d’achat, L’enquête a montré que 40,8% de la population ressentait « de l’espoir, de l’optimisme ou de la joie ».contre 19,8 % qui ressentent « de l’incertitude » et 12,8 % qui ressentent « de la tristesse ou de l’angoisse ».
Les autoritaires n’aiment pas ça
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Concernant l’évaluation de la gestion de l’Exécutif national, 48,9% des personnes interrogées estiment le percevoir « très bien ou bien »contre 42,2% qui le considèrent comme très mauvais ou mauvais.
Concernant la gestion économique du gouvernement de Javier Milei, les personnes interrogées ont montré une fois de plus la forte polarisation politique que connaît le pays. 48,1 % déclarent considérer la gestion de l’économie comme « très bonne ou bonne »contre 44,6% qui la perçoivent comme « très mauvaise ou mauvaise ».
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Qui est responsable de la crise économique argentine ?
Lorsqu’on lui demande qui il considère comme responsable de la crise économique et financière que traverse l’Argentine, le parti au pouvoir se positionne mieux que l’opposition. 53,8% pensent que la responsabilité « est due aux décisions prises par la direction précédente »contre seulement 33,6% qui estiment que cela est exclusivement dû aux décisions prises par le président Javier Milei.
Enfin, concernant le besoin d’ajustement économique dont souffre le pays, 54,4% des personnes interrogées ont indiqué que l’ajustement « est nécessaire »contre 31,2% qui considèrent que « ce n’est pas nécessaire ».
Quant à « la fissure », 59,7% des personnes interrogées pensent que les Argentins sont « plus désunis » qu’avantalors que seulement 29,9% pensent que nous sommes « plus unis ».
Enfin, concernant la direction de l’opposition, l’incertitude était grande. 49,1 % des personnes interrogées ont indiqué « Personne/Ne sait pas »suivi de loin par Cristina Fernández de Kirchnerqui a atteint 27,2% et Axel Kicillof qui n’accumulait que 7,40 %.
La lecture de Juan Adaro, directeur de Pulso Research.
L’analyse de Juan Adaro, directeur de Pulso Research, dresse une carte claire de les perceptions politiques et sociales qui marquent le pouls du pays. Un an après l’entrée en fonction du gouvernement actuel, l’humeur dominante semble être l’espoir, un sentiment qui, selon le spécialiste, est consolidé comme le principal moteur de l’optimisme social.
“La principale composante de l’humeur positive d’aujourd’hui est l’espoir. Ce gouvernement a pris ses fonctions il y a un an après avoir obtenu 56 % des voix au second tour. Et la population qui a voté pour lui, la grande majorité, continue d’avoir confiance dans ce que fait le parti au pouvoir », déclare Adaro.
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La perception d’une amélioration trouve son soutien dans deux facteurs clés. D’une part, le ralentissement inflationniste. Même si elle reste l’une des principales préoccupations des Argentins, la réduction durable du taux d’inflation semble offrir un répit à court terme. En revanche, la comparaison avec l’année précédente est favorable au parti au pouvoir. « Ce point est associé à deux choses. Tout d’abord, avec les chiffres de l’inflation observés mois après mois. Il y a un net ralentissement de l’inflation. Deuxièmement, par rapport à l’année dernière, la situation est perçue comme meilleure ou du moins que les choses peuvent s’améliorer à court terme», explique l’analyste.
Ce sentiment d’amélioration ne se limite pas au présent. Adaro souligne que les attentes futures penchent également vers un horizon optimiste. « C’est pourquoi il est également important d’observer les attentes futures. 41% des personnes interrogées estiment que nous serons meilleurs à la fin du mandat de Milei.» Cette information est cruciale dans un contexte où la crédibilité du projet politique officiel pourrait se consolider comme un atout stratégique dans les années à venir.
Le panorama de l’opposition
Du côté de l’opposition, le panorama semble plus complexe. La fragmentation semble être la constante qui empêche une articulation efficace de leaderships alternatifs. «Actuellement, l’opposition est très fragmentée et il est difficile pour d’autres personnalités d’émerger à court terme. D’autant plus que le péronisme n’a pas travaillé sur le renouvellement des cadres », dit Adaro, faisant allusion à la difficulté de projeter le leadership au-delà des figures traditionnelles.
Le prochain moment clé, selon le directeur de Pulso Research, sera celui des élections de mi-mandat, où les dirigeants régionaux pourraient jouer un rôle plus important : « Nous devrons être attentifs aux prochaines élections de mi-mandat, où il y aura la possibilité que nous assistions à de nombreuses élections divisées et où un leadership du gouverneur pourrait émerger ou des dirigeants dotés d’une gestion territoriale exceptionnelle.
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Cependant, l’ensemble du conseil politique ne répond pas à la dynamique du renouveau. La fissure, en tant que phénomène structurel, touche presque tous les indicateurs et continue de conditionner le débat public. « La fissure traverse tous les indicateurs, ou presque. Malheureusement, c’est quelque chose qui est aujourd’hui très présent dans tous les débats politiques et qui me semble encouragé dans certains espaces politiques, car cela favorise la polarisation. “C’est eux ou nous”“, et cela est fonctionnel pour le gouvernement et le kirchnérisme pour leurs aspirations électorales.”
Le diagnostic est clair : l’espoir et la polarisation coexistent en tant que forces qui façonnent la dynamique politique argentine. L’engagement du parti au pouvoir à maintenir l’optimisme social et le défi de l’opposition à surmonter ses propres fragmentations seront sans aucun doute les axes qui définiront les années à venir.
de/fl
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