Les syndicats sont en tête dans l’opinion publique lors des négociations avec le gouvernement pour renouveler les conventions collectives des employés de l’État, selon un sondage Léger.
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Le sondage révèle que 47% des Québécois appuient davantage la position du Front commun, alors que seulement 28% soutiennent la position du gouvernement. Le reste, un quart des personnes, n’a pas d’opinion.
«Le Front commun mène jusqu’à présent, mais les syndicats ont souvent une longueur d’avance lorsqu’il y a un conflit», a souligné Christian Bourque, vice-président exécutif de la firme Léger.
«Mais il y a une forte proportion de personnes qui ne se prononcent pas encore, et ce sont elles qui décideront dans quelle direction ira l’appui populaire par la suite», a-t-il ajouté. “Tout n’est pas encore joué.”
Rappelons que la plus récente offre du gouvernement est d’augmenter les salaires de 10,3% sur cinq ans pour les 600 000 employés de l’État, avec des bonifications de 3% pour certaines catégories de travailleurs, comme les infirmières travaillant la nuit ou le week-end, et un montant forfaitaire de 1000$ la première année pour tous.
Québec soutient que sa proposition globale atteint 14,8% sur cinq ans, contre 13% dans son offre initiale. Cependant, cette proposition a été jugée “dérisoire” par les syndicats, qui réclament des augmentations de 20% sur trois ans. Mécontents, ils ont déclenché la grève.
Selon M. Bourque, les prochaines semaines seront déterminantes tant pour les syndicats que pour le gouvernement dans la lutte pour gagner la faveur de l’opinion publique.
«Si les gens ont l’impression qu’il y a trop de grèves, la faveur populaire pourrait pencher en faveur du gouvernement, et si le gouvernement laisse traîner le conflit de travail, les gens pourraient le blâmer. En bref, tout n’est pas encore gagné», a observé le sondeur.
Le sondage a été réalisé en ligne auprès de 1015 Québécois entre le 3 et le 6 novembre dernier. Il n’est pas possible de calculer une marge d’erreur sur un échantillon tiré d’un panel, mais à titre comparatif, la marge d’erreur maximale pour un échantillon de 1015 répondants est de +/- 3,1%, et ce, 19 fois sur 20.
