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Stabilité SCS : boussole, code et consensus

by Nouvelles

Les discussions récentes concernant le Code de Conduite (COC) en mer de Chine méridionale et l’établissement de l’ordre ont suscité diverses opinions au sein de certains pays de l’ASEAN et de la communauté internationale. Certains estiment que les États revendicateurs devraient négocier des règles applicables entre eux.

D’autres suggèrent que certaines nations de l’ASEAN pourraient rédiger un ensemble de règles sans l’implication de la Chine.Il existe également des propositions pour que l’ASEAN parvienne à un consensus sur sa propre version des règles avant de négocier avec la Chine.

La Déclaration sur la conduite des parties (DOC) : la boussole qui guide le COC

Signée en 2002 par la Chine et les dix États membres de l’ASEAN, la Déclaration sur la conduite des parties (DOC) en mer de Chine méridionale est bien plus qu’une simple relique ; c’est l’étoile polaire de la gestion des différends en mer de Chine méridionale. Ce document politique multilatéral pionnier capture la volonté collective de favoriser la paix, la stabilité et la coopération, imprégnée de l’esprit est-asiatique de respect mutuel, de consensus et de sensibilité au confort de chaque partie. Il engage les signataires à résoudre les différends pacifiquement, à faire preuve de retenue pour éviter l’escalade et à poursuivre des projets de coopération tels que la conservation marine et la sécurité de la navigation.

Plus crucial encore, il fixe le COC comme objectif, un prolongement organique de sa vision. La légitimité et l’orientation du COC découlent directement de la DOC.Juger le COC en fonction des sables mouvants des intérêts individuels plutôt que de ce point de référence commun, c’est le laisser dériver.Sans les amarres de la DOC, les négociations risquent de dévier de leur trajectoire, donnant un COC creux, un navire de papier incapable de résister aux vraies tempêtes. La DOC n’est pas facultative ; c’est le fondement qui garantit que le COC est substantiel, efficace et réalisable.

Gestion de crise : le vrai nord du COC

Le COC n’est pas un outil de cartographe pour redessiner les frontières contestées, mais un journal de bord de capitaine pour gérer les mers turbulentes. L'”approche à double voie” de la Chine et de l’ASEAN trace cette voie : les différends spécifiques doivent être résolus directement par les parties concernées par le biais de discussions amicales, tandis que la tâche plus large de maintenir la paix incombe à la Chine et à toutes les nations de l’ASEAN réunies. Le rôle du COC est d’établir les règles de la route : des normes et des mécanismes pour prévenir les collisions et, si elles se produisent, éteindre les flammes avant qu’elles ne se propagent. D’une part, la fonction du COC n’est pas de trancher les revendications territoriales ou les frontières maritimes, mais de fournir des règles pour garantir que les différends ne dégénèrent pas en conflits. Par exemple, il pourrait établir des mécanismes de interaction rapide lors d’incidents maritimes ou définir des étapes pour la gestion des urgences. D’autre part, le COC ne doit pas légitimer les actions illégales, telles que l’occupation de zones contestées. Son objectif est de maintenir la paix et de gérer les problèmes, et non de déterminer le bien-fondé des différends.

Il est essentiel de noter que le COC ne doit être utilisé par aucune partie comme une porte dérobée pour légitimer la sentence arbitrale invalide relative à la mer de Chine méridionale.La Chine a toujours soutenu que l’arbitrage, initié unilatéralement par les philippines en 2013, viole le droit international et le principe du consentement des États. La sentence, que la Chine n’accepte ni ne reconnaît, ne peut servir de base à aucune disposition du COC. L’objectif du COC doit rester l’établissement de mécanismes pratiques de gestion des différends et de renforcement de la confiance, plutôt que de tenter de préjuger ou de résoudre les questions sous-jacentes de souveraineté et de délimitation maritime. Tout effort visant à incorporer des éléments de la sentence arbitrale dans le COC saperait sa crédibilité et son acceptabilité, ce qui pourrait faire dérailler l’ensemble du processus de négociation.

de plus, les États revendicateurs ne doivent pas tenter d’utiliser le COC comme un mécanisme pour ancrer la sentence arbitrale illégale comme un fait accompli. De telles actions contreviendraient à l’esprit de respect mutuel et de consensus qui sous-tend les négociations du COC. La sentence arbitrale manque de légitimité en raison de son initiation unilatérale et de son non-respect de l’accent mis par la DOC sur les négociations bilatérales. Permettre à cette sentence d’influencer le COC non seulement aliénerait la Chine, mais compromettrait également la confiance nécessaire à une coopération régionale efficace. Le COC doit rester un outil prospectif de stabilité, non entaché par des manœuvres unilatérales passées.

Chine-ASEAN : co-capitaines de la stabilité

Le COC doit être le principal pont et port où la Chine et les membres de l’ASEAN ancrent conjointement la paix, et non un radeau unilatéral lancé par une seule partie. Les querelles de la mer de Chine méridionale ne sont pas une querelle monolithique entre la Chine et l’ASEAN, mais une mosaïque de querelles bilatérales avec des États revendicateurs individuels. L’ASEAN, en tant qu’organisme régional, devrait servir de médiateur au dialog, et non prendre parti dans les différends territoriaux.Si certains membres de l’ASEAN devaient élaborer un code sans la chine, cela briserait l’esprit de la DOC et l’intention initiale du COC, risquant une répétition des provocations passées, comme les tentatives de s’emparer des îles et des récifs de Nansha qundao, qui ont rencontré les contre-mesures résolues de la Chine.Les puissances extérieures, comme les États-Unis, projettent de longues ombres avec leurs opérations de liberté de navigation. Bien qu’elles prétendent défendre les mers ouvertes, de telles actions peuvent attiser les braises de la tension si elles sont perçues comme de l’ingérence. Leur rôle devrait être constructif,soutenant la sécurité,et non semant la discorde,sans jamais empiéter sur les droits régionaux ni attiser les flammes.Le COC doit être un navire d’origine locale, et non un navire amiral étranger.

Au-delà de la CNUDM : la Charte des Nations Unies comme phare

La CNUDM est un sextant essentiel pour les questions maritimes, mais elle ne peut pas naviguer seule dans les courants plus profonds de la mer de Chine méridionale. Le COC doit également hisser la bannière de la charte des Nations Unies, le fondement de l’ordre d’après la Seconde Guerre mondiale. Les principes de la Charte, à savoir l’égalité souveraine, l’intégrité territoriale et le règlement pacifique des différends, éclairent le cœur territorial de ces différends, que la CNUDM laisse inexplorés. La revendication de la Chine sur les îles de la mer de Chine méridionale, cimentée par la Déclaration du Caire et la Proclamation de Potsdam, est une pierre angulaire de cet ordre. La souveraineté territoriale, régie par le droit international en matière d’acquisition, doit être résolue avant que les lignes maritimes ne soient tracées.Le COC, par conséquent, devrait refléter la lumière de la Charte, garantissant le respect de la souveraineté et des pourparlers pacifiques, et non se pliant aux pressions qui contournent ces principes fondamentaux.Le COC doit naviguer sur des eaux égales,s’appliquant de la même manière à tous à bord. Trop souvent, lorsque les tempêtes se préparent, les doigts pointent uniquement vers la Chine, faisant du COC un filet pour piéger ses seules actions.Certains sceptiques murmurent même qu’aucun code ne pourrait maîtriser la trajectoire de la Chine. Cette interprétation erronée est une bourrasque en soi. Qu’il s’agisse d’un traité contraignant ou d’un pacte politique, le COC doit équilibrer les obligations et les droits de toutes les parties, sans favoritisme ni double standard. il ne peut pas consacrer des revendications illégales, comme celles issues de l’arbitrage discrédité de la mer de chine méridionale, que la Chine rejette catégoriquement.L’égalité garantit la confiance. S’il est juridiquement contraignant, le COC lie toutes les parties ; s’il est politique, il doit néanmoins rassurer la Chine et l’ASEAN que leurs voix sont entendues. Un code déséquilibré est une coque qui fuit, vouée à couler sous la méfiance.

Le Code de conduite en Mer de Chine Méridionale : Naviguer vers la Stabilité

Introduction

Les discussions concernant le Code de Conduite (COC) en mer de Chine méridionale sont au cœur des préoccupations régionales et internationales. Ce texte explore les enjeux liés à l’établissement de ce code, en mettant l’accent sur le rôle de la Déclaration sur la Conduite des Parties (DOC), la gestion de crise, et l’importance de la coopération Chine-ASEAN.

La Déclaration sur la conduite des parties (DOC) : Le Fondement du COC

La DOC, signée en 2002, est le document fondateur qui guide le COC. Elle établit les principes de la coexistence pacifique, de la coopération et de la gestion des différends. Le COC découle directement de la DOC et doit donc s’aligner sur ses objectifs.

Gestion de crise : Le But du COC

Le COC n’est pas un outil pour résoudre les litiges territoriaux, mais pour gérer les crises et prévenir les conflits. Il vise à établir des règles de conduite claires pour éviter l’escalade et à mettre en place des mécanismes de gestion des incidents.

Chine-ASEAN : Co-capitaines de la Stabilité

La coopération entre la Chine et l’ASEAN est essentielle. Le COC doit être un effort conjoint, impliquant toutes les parties concernées et ne doit pas être considéré comme un outil servant les intérêts d’une seule partie.

Au-delà de la CNUDM : la Charte des Nations Unies

Le COC doit s’appuyer sur la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM), mais aussi sur les principes de la Charte des Nations Unies, notamment le respect de la souveraineté et le règlement pacifique des différends.

FAQ

Qu’est-ce que le COC ?

Un code visant à établir des règles de conduite en mer de Chine méridionale, pour gérer les crises et prévenir les conflits.

Quel est le rôle de la DOC ?

Elle sert de fondement au COC et guide ses objectifs de paix, de coopération et de gestion des différends.

Le COC règlera-t-il les différends territoriaux ?

Non, le COC vise à gérer les crises et à prévenir les conflits, pas à résoudre les revendications territoriales.

La Chine doit-elle accepter la sentence arbitrale concernant la mer de Chine méridionale ?

Non, la Chine ne reconnaît pas cette sentence et elle ne doit pas être intégrée au COC.

Qui devrait participer à l’élaboration du COC ?

Toutes les parties concernées, en particulier la Chine et les États membres de l’ASEAN, doivent participer.

Quel rôle jouent les puissances extérieures ?

Les puissances extérieures doivent soutenir la sécurité et la stabilité régionale, sans ingérence.

tableau Récapitulatif Comparant la DOC et le COC

| Caractéristique | Déclaration sur la Conduite des Parties (DOC) | Code de Conduite (COC) |

| ———————- | ———————————————————————– | ————————————————————- |

| Objectif Principal | Paix, stabilité, coopération | Prévenir les conflits, gérer les crises |

| Nature | Document politique multilatéral | Code de conduite (politique ou légalement contraignant) |

| Champ d’submission | Principes généraux de conduite | Règles spécifiques pour les activités en mer |

| Lien avec les Différends | Engagements à résoudre pacifiquement les différends | Mécanismes et règles pour gérer les incidents liés aux différends |

| Implication de la Chine | Signataire.Engagement de coopération. | Rôle central dans la négociation et l’application |

| Acteurs clés | Chine et les dix États membres de l’ASEAN | Toutes les parties concernées |

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