Stradbally n’a jamais rien vu de tel – The Irish Times

Stradbally n’a jamais rien vu de tel – The Irish Times

Une bande-son d’invasion extraterrestre composée par Pink Floyd et les Beatles de l’époque du Sgt Pepper arrive à Co Laois lors de la deuxième nuit d’Electric Picnic alors que les aventuriers psychédéliques australiens Tame Impala se téléportent sur la scène principale. Stradbally n’a jamais rien vu d’aussi extraordinaire que la tenue de Perth, dirigée par Kevin Parker, figure de l’acid-house Jesus, et avec des airs qui définissent les commandes du cœur du soleil.

C’est autant une ruée vers l’audiovisuel qu’un concert de rock – ce qui fait de la performance le moyen idéal de clôturer le samedi. Avec la pluie qui retient, le plateau commence par une publicité pour un faux médicament, “Rushium”, qui – un peu comme faire la queue pour un portail après la tombée de la nuit – “modifie votre perception du temps”.

Des lumières tourbillonnantes engloutissent la publicité, puis le groupe se met à jouer, entonnant le palpitant One More Year sur fond de lune jaune. La surcharge sensorielle est le registre clé. Et cela reste le cas tout au long d’un concert qui présente Parker comme une sorte de Raspoutine pop – un prestidigitateur aux cheveux longs et à la barbe pointue de paysages sonores hallucinants.

Il y a aussi quelque chose de Willy Wonka chez le leader, devenu une figure de proue pop improbable (Rihanna a repris New Person, Same Old Mistakes, tandis que Tame Impala est festonné aux Grammy Awards). Une lueur de canne en bonbon se répercute sur Breathe Deeper. Lost in Yesterday a une qualité de guimauve – douce au début, puis suffocante.

“Peuple d’Irlande … Electric Picnic allons-nous faire ça?” demande Parker. “Faisons cela!” Plus tard, il y a un cri à son roadie né à Nenagh.

Les valeurs de production ne s’arrêtent jamais. Le grand moment hollywoodien arrive pendant Let It Happen. Une rave hors du corps avec un refrain de bande de Möbius, l’air est encadré par une énorme soucoupe volante. Il domine la scène, ses LED arc-en-ciel déclenchant une symphonie visuelle menaçante

La musique psychédélique est souvent une question d’immersion plutôt que d’exemples de brillance individuelle. Mais Tame Impala a au moins une vedette dans son catalogue – le glam stomp odyssey Elephant qui, chez Stradbally, propose plus d’effets spéciaux qu’une trilogie Star Wars entière. Stroboscopes, fumée, riffs éclairs et moshing extatique… alors que la longue et froide nuit s’installe, ce n’est que la fusée dans l’espace dont Electric Picnic a besoin.

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