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Suicide assisté : mort dans la dignité ou dilemme éthique ?

by Nouvelles

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Ce contenu a été publié le 29 juillet 2024 – 09:09

Le suicide assisté est considéré comme un sujet controversé et personnel. Est-ce une mort digne ou conduit-il inévitablement à un dilemme éthique ?

Le suicide assisté est de nouveau au cœur des débats ces dernières semaines autour de la capsule suicidaire « Sarco ». La capsule « Sarco » est un appareil de haute technologie qui permet au patient de libérer de l’azote en appuyant sur un bouton, ce qui semble provoquer une mort rapide. Les autorités suisses ont jusqu’à présent refusé d’autoriser cet appareil.

Lorsqu’une personne gravement malade décide de mettre fin volontairement à ses jours, elle a généralement derrière elle un parcours long et ardu.

Deux reportages de SWI swissinfo.ch montrent à quel point ces dernières étapes peuvent être difficiles: la journaliste Kaoru Uda a accompagné deux Japonais dans leur processus de suicide assisté. Tous deux étaient incurablement malades et entièrement dépendants de leurs parents malgré leur majorité.

Yoshi (nom modifié) et Aina sont tous deux inscrits auprès de l’association Lifecircle en Suisse. Si le suicide assisté est interdit dans leur pays d’origine, il est légal en Suisse à condition que la personne qui souhaite mourir prenne elle-même les médicaments nécessaires.

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Yoshi voyage du Japon vers la Suisse pour y mourir

Ce contenu a été publié le 13 sept. 2021 Un Japonais est venu jusqu’en Suisse pour mourir. SWI swissinfo.ch l’a accompagné dans la dernière partie de son voyage. Voici son histoire.

Lire la suite : Yoshi se rend du Japon en Suisse pour y mourir

Ce sont deux histoires qui ont connu des dénouements complètement différents. Alors que Yoshi, qui souffrait de la maladie musculaire SLA, a volontairement mis fin à ses jours, Aina a décidé au dernier moment de renoncer au suicide assisté et est retournée au Japon avec son père.

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Suicide assisté : comment la quête de la mort a ravivé la volonté de vivre

Ce contenu a été publié le 15/10/2021 Aina, une Japonaise atteinte d’une maladie neurologique rare, est venue à Bâle pour mourir. Le voyage l’a amenée à s’interroger sur ses motivations.

Lire la suite : Suicide assisté : comment la quête de la mort a ravivé la volonté de vivre

Le suicide assisté comme déclaration politique

Un cas marquant de suicide assisté est celui du cinéaste franco-suisse Jean-Luc Godard. Considéré comme l’un des réalisateurs les plus influents de l’histoire du cinéma, il a décidé en 2022, à l’âge de 91 ans, de mettre fin à ses jours.

« Si je suis trop malade, je ne voudrais pas être poussé dans une brouette », a-t-il déclaré à la radio publique suisse romande RTS, dans une interview peu avant sa fin de vie choisie.

Sa mort peut certainement être lue comme une déclaration politique, car il y avait un débat intense sur l’euthanasie en France à cette époque.

Le suicide assisté dans les maisons de retraite ?

Avec l’aide de l’association Exit en Suisse alémanique, 1252 membres ont volontairement mis fin à leurs jours en 2023, soit 11% de plus qu’en 2022. L’âge moyen était de 80,7 ans pour les femmes et de 79 ans pour les hommes.

À cet âge, les personnes dépendent souvent de l’aide extérieure, que ce soit de leurs proches ou d’un établissement de soins. Mais que se passe-t-il si une personne souhaite se suicider par assistance et que l’établissement de soins l’interdit ? Cette question sera réglée par la loi dans le canton des Grisons :

Désir d’autodétermination

Dans le cas du suicide assisté, une chose est particulièrement importante pour les personnes concernées : l’autodétermination. Donner aux personnes en fin de vie cette liberté de choix est la motivation qui anime Alois Carnier.

Il est responsable régional d’Exit en Suisse orientale. Dans une interview accordée à la radio publique alémanique SRF, il parle de ses sentiments lorsqu’il donne des médicaments à un patient pour mettre fin à ses jours et des cas dans lesquels il ne peut pas approuver le souhait de suicide assisté.

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Pourquoi le suicide assisté est « normal » en Suisse

En Suisse, le suicide assisté est considéré comme un moyen légitime de mettre fin à sa vie.

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« Je ne veux tuer personne »

Ce contenu a été publié le 15 octobre 2021. Erika Preisig, médecin et présidente de l’organisation de suicide assisté Lifecircle, aide des patients, y compris des étrangers, à mourir.

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