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Super League, A22 demande à la FIFA et à l’UEFA de reconnaître la nouvelle Unify League

by Nouvelles

2024-12-17 19:43:00

La principale innovation concerne le mode d’accès à la compétition, basé sur le classement des championnats nationaux. Les 96 clubs, appartenant aux 55 fédérations européennes, seront répartis en 4 ligues. Dans la principale, la « Star League », à laquelle participeront les meilleures équipes de chaque championnat national, il y aura seize équipes, réparties en deux groupes de huit avec des matchs à domicile et à l’extérieur. Même formule pour la « Gold League », tandis que la « Blue League et la « Union League » seront composées de trente-deux participants.

Les étapes de la Super League

Après une succession d’hypothèses et d’indiscrétions, la tourmentée affaire de la Super Ligue éclate le 19 avril 2021, avec une annonce qui fait l’effet d’un séisme dans le monde du football, à la veille du congrès de l’UEFA à Montreaux. Peu après minuit, on annonce que 12 clubs se sont regroupés pour former une nouvelle compétition de football. Les fondateurs sont Arsenal, l’Atletico Madrid, Chelsea, Barcelone, l’Inter, la Juventus, Liverpool, Manchester City, Manchester United, Milan, le Real Madrid et Tottenham. Les grands directeurs de l’opération étaient le numéro un des Blancos, Florentino Pérez, et Andrea Agnelli, alors président des Bianconeri. Parmi les raisons qui motivent le projet, qui promet de démarrer dans cinq mois seulement, figurent les ressources et la stabilité nécessaires pour surmonter les difficultés financières rencontrées par l’ensemble de la communauté du football à cause de la pandémie. Le format comprend 20 équipes, dont 15 sont des participants automatiques et 5 autres sont invitées. Le Bayern, le Borussia et le PSG sont les trois grands noms qui ne rejoignent pas.

La réaction de l’UEFA a été très dure, menaçant d’engager des poursuites judiciaires massives et d’exclure les clubs des compétitions européennes et des championnats nationaux. La FIFA exprime également son opposition au projet. Les fédérations nationales mais aussi la majorité des gouvernements européens se joignent au chœur du « non ». Les fans réagissent également, exprimant leur déception sur les réseaux sociaux. Les supporters anglais descendent dans la rue contre le « tournoi des riches », même les joueurs et les entraîneurs s’y opposent. Et certains clubs commencent rapidement à regretter leur adhésion : le premier est Manchester City, qui annonce son retrait dans la soirée du 20 avril, suivi par les autres clubs anglais. Milan et l’Inter se retirent également. Les clubs fondateurs se réunissent en urgence et annoncent que le projet est suspendu : le format original sera repensé. L’UEFA célèbre la victoire. Le 21 avril au matin, Agnelli admet que le projet “ne peut pas continuer avec 5 ou 6 équipes”. La révolution n’a duré que 48 heures, mais Pérez assure, le 22 avril, que “le projet existe toujours”. Le 26 avril, la FIGC a tenté de se mettre à couvert en adoptant une règle anti-Super League : les clubs qui décideraient d’y adhérer ne pourraient pas participer à la Serie A.

Quelques jours plus tard, le 7 mai, la « grâce » de l’UEFA arrivait. Neuf des douze clubs fondateurs sont réintégrés, mais acceptent une amende : 15 millions et 5 % des recettes de l’UEFA, plus 100 millions s’ils reviennent au projet. La Juventus, le Real Madrid et Barcelone résistent. L’UEFA ouvre une procédure disciplinaire contre les trois, pour violation potentielle du protocole légal. Le 22 juin, la Juve, le Real Madrid et le Barça se sont tournés vers la Cour européenne pour demander si la position de Nyon était contraire aux règles de concurrence. La demande émane du Tribunal de Commerce de Madrid, qui avait accepté les demandes des trois « survivants ». Le 9 juin, l’UEFA a suspendu temporairement les poursuites contre les trois clubs, en attendant de savoir si l’ordonnance du 20 avril du tribunal de Madrid qui interdit les sanctions contre les clubs promoteurs est valable sur le territoire suisse. Le 27 septembre, Nyon annule les débats. Le même tribunal a levé l’interdiction le 21 avril 2022. L’UEFA salue cette décision. Le 12 juillet, la Cour de Justice européenne débat de l’affaire Superlega.

En septembre, A22 Sports Management, la société appelée à représenter les clubs de Super League, a nommé Bernd Reichart au poste de CEO. Le 15 décembre 2022, le procureur général de l’UE exprime son avis non contraignant, en accord avec l’UEFA. En janvier, le tribunal de Madrid fait un nouveau pas en arrière : les « rebelles » ne peuvent être sanctionnés. Le 13 juillet, le projet de Super League perd la Juventus qui, occupée par les plus-values ​​et les démarches salariales, souhaite se rapprocher de Nyon. Les deux « survivants », le Real et Barcelone, se relancent : tournoi ouvert, trois séries de 20 équipes, promotions et relégations. Pendant ce temps, l’UEFA « répond » avec les nouveaux superChampions de 36 équipes, à partir de cette saison. Le 21 décembre 2023 arrive l’arrêt historique de la Cour de l’UE qui réécrit les jeux : les règles de l’UEFA et de la FIFA violent le droit de l’UE et sont contraires au droit de la concurrence et à la libre prestation de services. C’est le feu vert officiel d’A22 Sports Management, qui dévoile le même jour le nouveau format, qui promet aux fans “la compétition la plus intéressante du monde”.



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