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Support occidental à Kiev en baisse : analyse par l’Institut Kiel

Support occidental à Kiev en baisse : analyse par l’Institut Kiel

Deux ans après le début de la guerre à grande échelle, la dynamique du soutien occidental à Kiev est en train de ralentir : les nouvelles aides engagées entre août 2023 et janvier 2024 sont en baisse par rapport à la même période de l’année précédente, selon le dernier rapport de l’Institut Kiel publié en février 2024. Cette tendance pourrait se poursuivre, avec le Sénat américain ayant du mal à voter des aides et l’Union européenne ayant rencontré des difficultés à adopter une aide de 50 milliards le 1er février 2024 en raison du blocage hongrois. Il est à noter que ces deux packages d’aide ne sont pas encore pris en compte dans le dernier bilan de l’Institut Kiel, qui se termine en janvier 2024.

Les données de l’institut allemand montrent que le nombre de donateurs diminue et se concentre autour d’un noyau de pays : les États-Unis, l’Allemagne, les pays du nord et de l’est de l’Europe, qui promettent à la fois une aide financière importante et des armements de pointe. Au total, depuis février 2022, les pays soutenant Kiev se sont engagés à hauteur d’au moins 276 milliards d’euros à des fins militaires, financières ou humanitaires.

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En valeur absolue, les pays les plus riches se sont montrés les plus généreux. Les États-Unis sont de loin les principaux donateurs, avec plus de 75 milliards d’euros d’aide annoncée, dont 46,3 milliards en aide militaire. Les pays de l’Union européenne ont annoncé à la fois des aides bilatérales (64,86 milliards d’euros) et des aides communes provenant des fonds de l’Union européenne (93,25 milliards d’euros), pour un total de 158,1 milliards d’euros.

En rapportant ces contributions au produit intérieur brut (PIB) de chaque pays donneur, le classement change. Les États-Unis descendent au vingtième rang (0,32 % de leur PIB), bien après des pays voisins de l’Ukraine ou d’anciennes républiques soviétiques amies. L’Estonie se place en tête des aides rapportées au PIB avec 3,55 %, suivie par le Danemark (2,41 %) et la Norvège (1,72 %). Le reste du top 5 est complété par la Lituanie (1,54 %) et la Lettonie (1,15 %). Les trois États baltes, qui ont tous des frontières communes avec la Russie ou son alliée la Biélorussie, font partie des donateurs les plus généreux depuis le début du conflit.

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En termes de pourcentage de PIB, la France se classe vingt-septième, ayant engagé 0,07 % de son PIB, juste derrière la Grèce (0,09 %). L’aide fournie par Paris est en constante baisse depuis le début de l’invasion de l’Ukraine par la Russie – la France était vingt-quatrième en avril 2023 et treizième à l’été 2022.

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