Avec le début de la guerre à grande échelle de la Russie en Ukraine, les nouvelles alliances du Nord modifient l’équilibre géopolitique des pouvoirs, et bientôt les pays arctiques de l’OTAN seront sept fois plus nombreux que la Russie. Et actuellement, les dirigeants du monde discutent de plus en plus de la probabilité d’une escalade dans la région arctique, écrit Foreign Policy.
Avec l’expansion de l’OTAN, l’Extrême-Nord de l’Europe devient visiblement une base de combat. Le 9 janvier 2024, le commandant en chef de l’armée suédoise, le général Mikael Biden, est monté sur scène à Salen, en Suède, et a fait une présentation destinée à choquer. En projetant une série d’images poignantes de la ligne de front de la guerre en Ukraine, superposées sur un champ suédois enneigé, il a demandé : “Pensez-vous que cela pourrait être la Suède ?”
Au cours des dernières décennies, les accords bilatéraux et internationaux entre la Russie et d’autres États de l’Arctique ont renforcé la sécurité commune du Nord ainsi que les intérêts scientifiques. Mais après l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie, ces arrangements se sont rapidement effondrés.
“Si la guerre en Ukraine a apporté quelque chose, c’est qu’elle rapproche les pays du Nord sur les questions de sécurité”, écrit Foreign Policy.
“Nous avons désormais sept des huit pays arctiques unis géopolitiquement et dotés de forces armées puissantes. Je ne sais pas s’il existe une telle concentration de cohérence et de capacités entre les pays ailleurs dans le monde”, a déclaré un expert.
Cependant, les experts notent que tout cela est fait au nom de la dissuasion et conviennent qu’un conflit à grande échelle dans le Nord est peu probable. Dans le même temps, paradoxalement, le potentiel militaire et les ressources économiques de la Russie, qui accroissent les tensions dans l’Arctique, empêchent également une véritable escalade. Au nord, la Russie a tout simplement beaucoup à perdre : une immense masse territoriale et d’importantes ressources en combustibles fossiles sont les principales revendications de son identité de superpuissance mondiale. Le Kremlin souhaite donc maintenir un « faible niveau de tension » au Nord.
Pour l’instant, cela signifie une guerre hybride : des tactiques de « zone grise » plus difficiles à suivre ou à attribuer.
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2024-02-10 14:09:00
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