Sur les traces de l’eau potable viennoise

Eil y a de l’eau potable. Et il y a de l’eau viennoise. Particulièrement pur, propre et savoureux, comme les résidents de longue date et les nouveaux arrivants vous le répètent fièrement. Sur le site de l’office du tourisme de la ville, un sommelier de l’eau vivant à Vienne s’extasie sur sa “consistance veloutée” et sa “note sucrée”, qu’il développe sur la langue, pour révéler son “caractère légèrement acidulé” en finale.

Si vous voulez savoir comment Vienne a obtenu son eau très appréciée, vous devez voyager dans les montagnes et remonter au début du 19e siècle. À cette époque, environ 270 000 personnes vivaient à Vienne ; au milieu du siècle, il y en avait déjà plus de 700 000. La ville a grandi, l’eau est devenue de plus en plus rare et le peu qu’il y avait – des puits domestiques ou du canal du Danube – était si pollué que la population était en proie à plusieurs reprises à des épidémies de typhoïde et de choléra. La solution audacieuse : une ligne qui va de Vienne aux montagnes riches en eau au sud-ouest. Le premier explosif a été tiré en 1869. Seulement quatre ans plus tard, juste à temps pour l’exposition universelle qui se déroule à Vienne, l’empereur François-Joseph I. a inauguré solennellement le premier pipeline de haute source viennois.