2024-08-06 16:13:05
Beginnen wir mit dieser Welle. Mit der Welle, die der Brasilianer Gabriel Medina bei den olympischen Wettbewerben auf Tahiti surfte. Und mit dem Bild, das der französische Fotograf Jerome Brouillet davon schoss. Zuerst müssen wir wissen, was das für eine Welle ist, die sie Teahupo’o nennen, nach dem kleinen Ort auf Tahiti, vor dem sie bricht.
An guten Tagen formt Teahupo’o eine „tube“, eine Röhre, durch die man surfen kann. Das zu schaffen ist der Traum eines jeden Surfers. Warum, hat Medina mit seinem großartigen Ritt am dritten Wettkampftag gezeigt. 9,90 Punkte gaben ihm die Wertungsrichter. 10 ist die Höchstnote. Medina hat nicht versucht zu bremsen, um möglichst lange im Tunnel zu bleiben. Zwar mögen das die Wertungsrichter, aber noch mehr mögen sie, wenn ein Surfer mit hoher Geschwindigkeit tief durch die Welle fliegt, so wie Medina an diesem Tag.
Entspannt schoss er aus der Röhre, ließ sich auf dem Brett nach oben tragen, sprang über die Welle hinaus und schwebte für einen Moment aufrecht vor der Gischt, sein Brett wie ein Ausrufezeichen neben ihm. Diesen Moment fing Jerome Brouillet ein. Sein Bild ging um die Welt. Medina gewann am Ende Bronze.
L’or est allé au surfeur qui connaît le mieux Teahupo’o. Kauli Vaast y est née et est tahitienne avec un passeport français. La célèbre vague était son terrain de jeu depuis son enfance. Comme on dit à Tahiti, il est né pour surfer. Pour surfer sur cette vague. Lors de la finale contre l’Australien Jack Robinson, il a attrapé deux « tubes » dès le départ. Chez les femmes, l’Américaine Caroline Marks a remporté la finale face à l’Australienne Tatiana Weston-Webb.
Qu’arrive-t-il à quelqu’un qui surfe sur une telle vague ? Si vous demandez aux surfeurs, ils disent que c’est une sensation royale qui, comme une vague, surgit de nulle part en quelques secondes. Au début il y a le calcul, le calcul. C’est une question de timing, d’expérience et d’évaluation des risques. Mais ensuite, lorsque le surfeur pagaye dans la vague et se laisse emporter, alors tout tourne autour du surf. Ensuite, Médine était juste dans le tunnel, dans le vrai sens du terme. Lorsqu’il se précipite dans la conduite d’eau à une vitesse de 50 kilomètres par heure, le corps ouvre tous les canaux dopaminergiques. Un sentiment que peu de gens ressentent.
Mais Teahupo’o peut en donner une idée au spectateur. Nulle part ailleurs le surf visuellement époustouflant n’est aussi puissant et élégant qu’ici. Le trajet de Medina n’avait rien d’unique. Le Brésilien a déjà reçu le maximum de points à Teahupo’o, 10. Lui et d’autres grandes stars ont souvent surfé sur des vagues aussi spectaculaires. Mais la particularité cette fois-ci : non seulement la scène du surf, mais le monde entier l’a vu. C’est la différence. Ce sont les Jeux olympiques.
En surf, il n’y a pas de rampes de saut artificielles, pas de half-pipe comme en snowboard ou en patinage. La mer forme l’arène. Mais même les surfeurs passionnés admettent que peu de choses peuvent être aussi ennuyeuses qu’une émission de surf. En attendant la vague.
Mais il y a des exceptions. Deux vagues épiques, excitantes et dangereuses à ne jamais manquer : l’une est Teahupo’o, l’autre est Pipeline. L’un à Tahiti, l’autre à Hawaï. Et Teahupo’o est encore plus belle. Une vague qui se forme avec une esthétique parfaite dans le tube dont rêvent les surfeurs.
Teahupo’o a livré les vidéos et les images que les organisateurs olympiques espéraient de cette vague. Mais était-il vraiment judicieux d’organiser les compétitions de surf non pas en France, mais à Tahiti, à 15 000 kilomètres de là ? Si vous interrogez les internautes, la réponse est claire, malgré les préoccupations écologiques : oui !
Il existe également des spots de surf sur la côte atlantique française. Mais en été, il y a une accalmie. Même si les vagues en France étaient grosses, elles ne pourraient pas rivaliser avec Teahupo’o. “C’est comme un mariage”, déclare le surfeur allemand et voyageur du monde Carlo Drechsel. « Soit on le fait bien, soit on ne le fait pas du tout. » Surfer à Tahiti, c’est surfer bien.
Presque personne dans le milieu n’aurait imaginé que les Jeux olympiques s’arrêteraient là. Mais c’est arrivé. C’était la meilleure solution pour les Jeux olympiques et le surf. N’importe quel surfeur compétitif signerait cette phrase. “J’apprécie chaque goutte d’eau ici”, a déclaré le Français Joan Duru, qui a perdu contre Vaast en quarts de finale. “C’est notre paradis.” Et c’est le territoire français. C’est pourquoi les surfeurs sont venus ici. Un voyage postcolonial d’une nation qui possède plus de territoires maritimes que tout autre pays, dans les Caraïbes, l’océan Indien, le Pacifique, l’Atlantique.
Tout le monde n’est pas venu au mariage. 24 hommes et 24 femmes se sont qualifiés pour Teahupo’o. Et comme c’est l’habitude aux Jeux olympiques, toute l’élite mondiale n’était pas au départ, car les principales nations de surf n’étaient autorisées à envoyer chacune que deux hommes et deux femmes. Si vous regardez les 24 premières places du classement du Championship Tour, la classe reine du surf, vous trouverez neuf Américains, dont quatre originaires d’Hawaï, quatre Australiens et quatre Brésiliens. Sur le circuit féminin, qui comprend 18 surfeuses, huit viennent des États-Unis et six d’Australie.
Les JO ne souhaitant pas organiser de championnats américano-australiens-brésiliens, Tahiti a accueilli le héros local Kauli Vaast ainsi que des surfeurs qui n’avaient jamais surfé la vague Teahupo’o en compétition. Dont deux rookies allemands, Tim Elter, 20 ans, et Camilla Kemp, 28 ans. Ils ont été éliminés précocement, mais Tahiti restera pour eux aussi inoubliable. Tous deux étaient venus avec de grands espoirs qu’une médaille soit possible, ont-ils expliqué, mais c’était un souhait très éloigné de la réalité. Au moins, ils ont pu voir où se trouvaient les meilleurs surfeurs du monde. Encore loin, très loin.
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