2024-12-11 17:28:00
Un nouveau paradigme pour sortir de l’impasse du débat sur les modalités d’une présence durable de l’homme sur la planète, donc aussi pour faire face à la crise climatique, est proposé dans le livre “Repenser l’Anthropocène. Au-delà de la nature et de la culture” publié par Carocci, le résultat de la longue expérimentation d’interaction entre recherche, enseignement et communication mise en œuvre par les quatre universitaires de l’Université de Bologne qui l’ont signé, l’historienne des sciences Paola Govoni, la biologiste et anthropologue Maria Giovanna Belcastro, l’ingénieur Alessandra Bonoli, experte en matières premières et technologies vertes, et Giovanna Guerzoni, anthropologue pédagogique.
Comment faire face au réchauffement climatique et géopolitique sans céder à l’indifférence, au déni ou à l’angoisse climatique ? Pour répondre à cette question, l’ouvrage nous invite « à recommencer en nous interrogeant sur qui nous sommes au-delà de la dichotomie nature-culture, à identifier un contexte qui nous fait prendre conscience que chaque geste humain – personnel, politique, technologique – a un effet sur la planète”.
L’expérimentation, dans laquelle les questions politiques et de genre jouent un rôle important, se déroule en dialogue avec des étudiants des départements de biologie, d’éducation, d’ingénierie et de philosophie de l’Université de Bologne, qui ont souvent la parole dans le texte. Parmi les recommandations, celle de réduire les attentes anxiogènes que des systèmes éducatifs, économiques et sociaux de plus en plus compétitifs et évaluatifs ont imposés au cours des dernières décennies.
« Si nous ne pouvons pas dominer le monde, nous ne pouvons pas non plus le sauver. Nous devons apprendre à nous fixer des limites.
“Si nous ne pouvons pas dominer le monde, nous ne pouvons même pas le sauver. Nous devons apprendre à nous fixer des limites. Cela nous donnera des horizons utiles pour ralentir et affronter avec lucidité ce qui nous attend et qui nous a également touché au sud des Alpes. “, souligne oui dans l’essai doté d’un glossaire approfondi qui va de l’Adaptation au Wasteocene.
Le livre « propose de dépasser les limites d’une éducation toujours trop partielle et autoréférentielle : scientifique ou technologique ou sociale ou humaniste, et à la suite d’une longue série d’erreurs pédagogiques que, de génération en génération, nous avons pu continuer, alternativement, à alimenter « l’image de la science et de la technologie en tant que cultures d’oppression ou vice versa en tant que cultures détentrices de méthodes, de modèles, de vérités et de conquêtes initiant des révolutions ».
“Dans l’ensemble, la croyance sincère de ceux qui croient pouvoir dominer le monde et tout le monde autre que “je” ou “nous” est la conséquence d’une erreur de jugement qui, comme nous le proposons dans ce livre, trouve son origine dans l’ignorance de l’endroit où nous en sommes. et qui nous sommes en termes d’évolution, une ignorance qui alimente une prétendue différenciation entre les dimensions de la nature et de la culture”, lit-on dans le livre.
“Nous pourrons ainsi prendre le parti du système Terre, pratiquer la culture des limites et, rejetant celle de la domination, réduire la consommation et le ton du débat.” Utilisant des connaissances interdisciplinaires, indifférents au jargon, aux principes d’autorité et de conformisme de groupe, les auteurs offrent matière à réflexion à ceux qui, comme eux, ne trouvent pas de réponses adéquates dans les mondes séparés des sciences naturelles, sociales, technologiques et humanistes. La proposition “est d’identifier de manière indépendante des domaines d’échange où les résultats de nombreuses connaissances extraordinaires peuvent être appliqués pour établir des alliances égales avec d’autres points de vue, genres et générations”.
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