L’Organisation météorologique mondiale (OMM) utilise six ensembles de données internationaux majeurs pour suivre les températures mondiales. Ces données indiquent une nouvelle moyenne annuelle de température de 1,45 °C par rapport à l’ère préindustrielle (1850-1900), avec tous les mois entre juin et décembre enregistrant de nouveaux records. Juillet et août ont été les mois les plus chauds jamais enregistrés, d’après l’OMM. La limite de température clairement établie dans l’Accord de Paris de 2015 sur le changement climatique est de 1,5 °C, mais cela se réfère à l’augmentation de la température à long terme moyennée sur des décennies, plutôt qu’à une année individuelle comme 2023.
La secrétaire générale de l’OMM, Céleste Saulo, a souligné que « Le changement climatique est le plus grand défi auquel l’humanité est confrontée. Il nous touche tous, en particulier les plus vulnérables ». Elle a également appelé à une action immédiate pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et accélérer la transition vers les énergies renouvelables. Céleste Saulo a averti que 2024 pourrait être une année encore plus chaude, car le phénomène de refroidissement, La Niña, a été remplacé par un réchauffement, El Niño, au milieu de l’année dernière. Elle a souligné que malgré la nature cyclique de ces phénomènes, le réchauffement à long terme causé par les activités humaines continue de s’intensifier.
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a également commenté les dernières données, appelant à une action révolutionnaire pour répondre à la hausse record des températures. Il a souligné l’importance d’agir maintenant avec l’ambition nécessaire pour limiter la hausse de température mondiale à 1,5 degré Celsius et assurer la justice climatique.
Il est souligné que la surveillance à long terme des températures mondiales n’est qu’un des nombreux indicateurs de l’évolution du climat, avec d’autres facteurs tels que les concentrations atmosphériques de gaz à effet de serre, la chaleur et l’acidification des océans, le niveau de la mer, l’étendue des glaces de mer et le bilan de masse des glaciers étant tout aussi essentiels. Le rapport provisoire de l’OMM sur l’état du climat mondial en 2023 montre que des records ont été battus dans tous les domaines.
