À Karachi, dans le sud du Pakistan, cinq Japonais ont survécu à un attentat-suicide contre le véhicule qui les transportait le vendredi 19 avril. L’un d’eux a été légèrement blessé, tandis que les deux assaillants ont été tués. Les cinq employés d’une entreprise japonaise se dirigeaient vers la zone industrielle d’exportation de Karachi. Les Japonais sont rarement ciblés par des groupes extrémistes au Pakistan. À Tokyo, les médias suggèrent qu’ils ont peut-être été confondus avec des Chinois.
Publié le : 20/04/2024 – 09:05
Durée de lecture : 2 minutes
Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
Au Pakistan, les groupes extrémistes nourrissent une profonde animosité envers les projets industriels financés par la Chine. La plupart de leurs attaques visent des ressortissants chinois. Selon le Nikkeï, la référence en matière d’affaires au Japon, les cinq Japonais se rendant à Karachi à bord d’un véhicule blindé ont peut-être été confondus avec des Chinois. La police pakistanaise évoque également cette possibilité.
Cette attaque marque la première contre des employés d’une entreprise japonaise au Pakistan. Les Japonais travaillant dans le pays craignaient déjà d’être pris pour des Chinois en raison de leur apparence physique, selon un analyste spécialisé dans le militantisme au Pakistan. Pour Kuram Iqbal, expert en lutte antiterroriste, il s’agit clairement d’une erreur d’identité. La présence économique japonaise au Pakistan est moins significative que celle de la Chine, dont les projets sont critiqués pour ne pas profiter à la population locale.
À écouter également : Attentat au Pakistan : pour Pékin, le pays représente un intérêt géopolitique extrêmement important.