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Surviving and Rebuilding: Life in the aftermath of the earthquake in Tizirt, Morocco

Surviving and Rebuilding: Life in the aftermath of the earthquake in Tizirt, Morocco

De notre correspondant spécial au Maroc,

La montée jusqu’à Tizirt s’avère particulièrement difficile, même une semaine après le séisme. Ce petit village de 200 habitants se trouve au bout de la piste qui part de Tirkmit pour rejoindre Adebdi, où se trouvait 20 minutes vendredi. Les sept premiers kilomètres peuvent être parcourus à pied, à dos de mule ou en mobylette, en évitant les rochers, les fissures et les éboulis qui obstruent la route. Pour le reste du trajet, d’environ trois kilomètres, il est impossible de continuer en mobylette, les mules et les hommes ayant déjà du mal à monter le sentier. Quelques centaines de mètres avant d’entrer dans le village, nous croisons trois hommes qui dégagent le chemin à l’aide de leurs mains. Leur tâche est épuisante, fastidieuse et presque inutile tant elle est immense. Mais ils gardent le sourire.

Construit à flanc de montagne, Tizirt ressemble aujourd’hui davantage à un tas de décombres qu’à un village. Les maisons traditionnelles en terre ont disparu. Et certains bâtiments plus récents, comme l’école ou la mosquée, restent debout mais vacillants. Au milieu de cet amas de ruines, on trouve les mêmes tentes bleues que l’on voit partout, fournies par le Royaume. C’est près de l’une d’entre elles que nous rencontrons Omar, un père de famille de 35 ans. “Le soir du séisme, nous dormions déjà car les habitants se couchent tôt ici. Tout à coup, ça a tremblé, les gens ont commencé à crier et les maisons se sont effondrées les unes après les autres”, se souvient-il. S’il a réussi à sortir de sa maison avec sa famille, ce n’était pas le cas pour tous : “Beaucoup se sont rendu compte qu’il s’agissait d’un tremblement de terre, mais d’autres ne pouvaient pas imaginer ce qui se passait et sont restés bloqués dans leurs maisons”, poursuit Omar. Le village compte six morts, quatre femmes et deux hommes, ainsi que quatre blessés. Le trentenaire nous confie également que les habitants ont dû se débrouiller seuls pour extraire les victimes des décombres.

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“Il est vrai que nous avons perdu des proches et nos maisons, mais ce ne sont que des êtres humains et du matériel. C’est à nous de construire notre avenir”.

Les jours suivants, les autorités locales et les associations ont réussi à acheminer de l’aide aux sinistrés de Tizirt. Ils ont enterré leurs morts, soigné leurs blessures et repris le cours de leur vie. Les femmes cuisinent sur des feux de bois posés à même le sol et lavent le linge à l’ancienne, dans une bassine. Les hommes montent les tentes, aménagent les lieux de vie et effectuent le dangereux trajet pour aller chercher de la nourriture. “Ce que nous voulons maintenant, c’est que la route soit dégagée pour que l’aide puisse arriver. Nous avons également besoin d’aide pour reconstruire car l’hiver est rude en montagne”, demande le père de famille.

Aussi incroyable que cela puisse paraître, Omar estime que le village ne manque de rien aujourd’hui. Et pour l’avenir, il se dit optimiste : “Cette crise est terrible, mais le roi du Maroc a lui-même assuré que tous les villageois touchés par cette catastrophe seraient aidés”. Une confiance en son souverain qui n’a pas été constatée chez toutes les personnes que nous avons rencontrées. “Il est vrai que nous avons perdu des proches et nos maisons, mais ce ne sont que des êtres humains et du matériel”, explique Omar. “C’est à nous de construire notre avenir”.

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Ainsi, les visages sont souriants, les enfants s’amusent dans les ruines et le thé est toujours en préparation. Mais le drame, si proche, ne compte pas être oublié. Une réplique de 3,2 se fait sentir lorsque nous rebroussons chemin. Sur le flanc de la montagne opposée, quelques rochers dévalent la pente. Cette fois-ci, il n’y avait pas de village en dessous.

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