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Suspect dans l’incendie mortel du Vieux-Montréal identifié dans des documents judiciaires, mais aucune accusation n’a été portée

by Nouvelles
Suspect dans l’incendie mortel du Vieux-Montréal identifié dans des documents judiciaires, mais aucune accusation n’a été portée

2024-01-20 01:52:50

Un tueur reconnu coupable, soupçonné d’avoir déclenché l’incendie qui a tué sept personnes dans le Vieux-Montréal en mars 2023, a admis qu’il était sur les lieux de l’incendie criminel, mais affirme que quelqu’un d’autre a mis le feu.

Des documents du Service correctionnel du Canada citant des témoignages de la police de Montréal affirment que Denis Bégin a été filmé par une caméra de surveillance aux abords du bâtiment qui a pris feu, avant et après l’incendie.

En octobre dernier, Radio-Canada rapportait que Bégin était considéré comme un suspect dans l’incendie. Cependant, la police n’a jamais identifié publiquement Bégin comme suspect et aucune accusation n’a été portée dans cette affaire.

“La police de Montréal ne commente jamais, à de rares exceptions près, de manière détaillée les enquêtes en cours, afin de ne pas entraver leur déroulement”, précise le communiqué. Service de police de la Ville de Montréal (SPVM), a déclaré vendredi dans un communiqué.

D’abord rapportés par La Presse, les documents du Service correctionnel fédéral indiquent que Bégin nie avoir mis le feu mais affirme détenir une photo du responsable sur un compte cloud sécurisé.

Les documents font partie d’une requête déposée par Bégin s’opposant à un transfert dans une prison à sécurité maximale. Il a fait cette demande après la couverture médiatique d’octobre le reliant à l’incendie.

Bégin, 63 ans, a passé 51 mois en cavale après s’être évadé d’une prison fédérale à sécurité minimale en février 2019. Il a été arrêté en mai après avoir été identifié lors de l’enquête sur l’incendie mortel.

Les responsables correctionnels affirment avoir été informés par un enquêteur de la police de Montréal qu’un véhicule attaché à Bégin avait été filmé par une caméra de surveillance le 16 mars près du site de l’édifice patrimonial qui a pris feu ce jour-là. Une personne a été vue sur vidéo se dirigeant vers le bâtiment, puis entrant et ressortant environ cinq minutes plus tard et repartant. Le feu s’est déclaré peu après.

Les documents indiquent que lorsque la police a interrogé Bégin comme témoin de l’incendie, il utilisait un autre nom. Les enquêteurs ont déclaré qu’il ne ressemblait pas à l’homme qu’il prétendait être et qu’il a rapidement été identifié comme étant Denis Bégin grâce à l’analyse de ses empreintes digitales.

Bégin a affirmé qu’il n’avait été qu’un témoin d’un incendie et qu’il s’était rendu au bâtiment pour récupérer des outils. Il a dit qu’il était au mauvais endroit, au mauvais moment.

Selon les documents correctionnels, Bégin a déclaré à la police avoir vu la personne qui aurait pu mettre le feu, ajoutant qu’il avait une photo pour le prouver. Il aurait ensuite déclaré à la police qu’il publierait l’image en échange de l’immunité dans l’affaire de l’incendie criminel.

Cette offre a été refusée.

Bégin a par la suite révisé sa demande, proposant de coopérer avec la police pour prouver son innocence et améliorer ses chances d’obtenir une libération conditionnelle. Les documents pénitentiaires ne donnent pas plus de détails, mais disent que les autorités étaient préoccupées par son comportement.

“Soit cette photo existe et il préfère exploiter le système plutôt que de remplir son devoir de citoyen en révélant l’identité de l’homme qui a tué sept personnes…. Soit cette photo n’existe pas et il cherche une porte de sortie, ” indique le document correctionnel.

Bégin purge actuellement une peine d’emprisonnement à perpétuité pour le meurtre de Ricardo Gizzi le soir de l’Halloween en 1993, un crime qui lui a valu le surnom de « tueur d’Halloween ».

Les documents correctionnels jettent également un peu de lumière sur ses quatre années de cavale, durant lesquelles il était considéré comme l’un des criminels les plus recherchés au Québec. Bégin a déclaré aux autorités qu’après son évasion de prison, il avait rapidement obtenu de faux documents pour commencer une nouvelle vie sous différents noms.

Il a travaillé pour diverses entreprises avant de créer sa propre entreprise de maintenance et d’entamer une relation avec une femme qui ne savait pas qu’il fuyait la loi.

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