Sylvain Parent-Bédard déclare qu’il prendrait des mesures immédiates, allant jusqu’à porter plainte à la police, si des allégations d’inconduite sexuelle lui parvenaient pendant le ComediHa! Fest-Québec. “Nous ne laisserons rien passer”, assure le directeur du festival d’humour de Québec, lorsqu’on lui demande quelles actions seraient prises si des artistes de la programmation posaient des actes inappropriés similaires à ceux reprochés au chanteur du groupe allemand Rammstein. Till Lindemann est en effet accusé d’avoir drogué et abusé de spectatrices sélectionnées dans la foule des concerts du groupe et invitées à des fêtes dans les loges. “Nous avons une responsabilité à cet égard et nous ne trouvons pas cela drôle. Ce n’est pas acceptable”, insiste Sylvain Parent-Bédard.
Selon ce dernier, “le milieu de l’humour a changé pour le mieux” depuis que de grandes personnalités de l’industrie, dont Gilbert Rozon, Julien Lacroix et Philippe Bond, ont été dénoncées dans le cadre du mouvement #MeToo. Sans nommer personne, il indique que les artistes qui ont eu des comportements inappropriés n’ont plus été réinvités au ComediHa! Fest-Québec, une décision “totalement assumée” et irrévocable pour le moment. Son organisation a également adopté un code de déontologie il y a quelques années, afin de garantir un “environnement de travail sain où les gens se sentent en sécurité” à ComediHa!. “Ce code est remis et expliqué à chaque membre de l’équipe, qu’il soit permanent ou temporaire, lors de son entrée en fonction”, signale Sylvain Parent-Bédard, qui précise que les artistes sont également informés des règles à suivre. “Lors de grands événements, de productions télévisuelles ou de festivals, les pigistes sont informés et les artistes sont sensibilisés.”
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