Spécialiste français de l’autoconsommation énergétique, Systovi, qui est une filiale du groupe Cetih depuis 2018, développe des solutions solaires innovantes, destinées aux particuliers, aux professionnels et aux collectivités. Livrés en kit complet, ces dispositifs permettent de produire, stocker et piloter l’électricité d’origine solaire.
Depuis sa création en 2008, l’entreprise s’engage pour contribuer à la transition énergétique et structurer une filière industrielle du photovoltaïque en France et en Europe. Avec une conviction : l’émergence de la filière ne pourra se faire qu’avec une capacité de financement des investissements et une réglementation favorisant une compétition loyale entre les différents acteurs industriels, sur un marché mondialisé aujourd’hui ultra-dominé par la Chine.
Noyée par la déferlante chinoise
Tout au long de son histoire, Systovi a développé son offre solaire, ses compétences et sa présence commerciale aux côtés des artisans du solaire. Ces cinq dernières années, l’entreprise a investi dans son outil industriel : nouvelle ligne de production, nouvelle technologie et laminateur capacitaire, ainsi que sur la R&D, véritable atout de sa différenciation. Une stratégie soutenue et accompagnée notamment par l’Ademe, la BPI et la Région Pays de la Loire qui n’aura pourtant pas suffi.
« Malgré ces investissements importants, et un premier semestre 2023 solide, Systovi fait face, depuis l’été, à l’accélération soudaine du dumping chinois, conséquence de l’augmentation du capacitaire et de la fermeture du marché américain, liée aux mesures protectionnistes de réduction de l’inflation (Loi IRA) », expliquent les dirigeants de l’entreprise qui emploie 87 collaborateurs et a réalisé en 2023 un chiffre d’affaires de 21,5M€. « Faute d’un cadre réglementaire adapté, ce contexte a généré un déferlement de panneaux chinois subventionnés, vendus à perte sur le marché français et européen, et a entraîné une baisse brutale des carnets de commandes de Systovi. »
Des capacités à maintenir l’emploi
Les dispositifs réglementaires qui permettraient de restaurer une compétition loyale entre les différents acteurs industriels tardent à voir le jour. Les discussions en cours, auxquelles l’entreprise participe, à l’échelon français comme à l’échelon européen, n’auront pas d’effet dans un délai compatible avec les enjeux de Systovi.
Face à ce constat, « la recherche d’un repreneur est une décision logique qui reflète l’engagement continu de Systovi envers ses principes fondateurs et sa volonté de contribuer à un avenir énergétique durable », indique Paul Toulouse, directeur général de Systovi. « Le choix d’un repreneur dépendra de sa capacité à maintenir l’emploi et à proposer un projet pérenne ». L’entreprise est convaincue que les expertises, les innovations et la réputation solide de la marque Systovi sont des atouts précieux pour le développement d’une filière industrielle européenne, cruciale pour la souveraineté énergétique.
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2024-03-18 10:00:00
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