Telegram assure qu’il respecte la loi et que Dúrov “n’a rien à cacher”

2024-08-27 05:32:43

L’arrestation, samedi après son atterrissage à Paris en provenance d’Azerbaïdjan, du co-fondateur de Telegram, Pável Dúrov, a suscité une avalanche de réactions sur la prétendue motivation de l’arrestation. Selon la justice française, Dúrov est soupçonné de ne pas avoir empêché l’utilisation de son réseau à des fins criminelles. Mais depuis la Russie, où le gouvernement a tenté sans succès de bloquer la plateforme en 2018, on considère qu’elle est persécutée parce qu’elle ne se soumet pas aux diktats de l’Occident. L’arrestation répond-elle à une enquête pénale, à une décision politique ou à un acte contre la liberté d’expression ? Ce sont quelques clés de l’affaire.

950 millions d’utilisateurs.

Le 14 août 2013, Pável Dúrov a fondé avec son frère Nikolái Telegram Messenger, une application de messagerie cryptée, afin que le message envoyé ne puisse être lu que sur les téléphones de l’expéditeur et du destinataire. Telegram est rapidement devenu une alternative à WhatsApp et est aujourd’hui traduit dans plus de 20 langues et compte 950 millions d’utilisateurs, attirés par la sécurité et la protection de la vie privée qu’il offre. D’autres caractéristiques de Telegram sont qu’il permet la possibilité de créer des robots (messages automatiques) et des groupes jusqu’à 200 000 membres (contre 1 024 pour Whatsapp). Mais ces fonctionnalités sont, à leur tour, soumises au contrôle des gouvernements et des forces de sécurité, car elles font de la plateforme un outil très attractif pour les criminels.

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La recherche ouverte en France.

Selon la chaîne de télévision galicienne TF1, Dúrov dispose d’un mandat d’arrêt de l’agence française pour la prévention de la violence contre les mineurs, Ofmin, dans le cadre d’une enquête préliminaire sur divers délits, parmi lesquels la fraude, le trafic de drogue, le cyberharcèlement, le crime organisé et la promotion du terrorisme. Mais le magnat, dont la fortune est évaluée à 15,5 milliards de dollars selon Forbes, n’est pas soupçonné d’avoir commis ces crimes, mais plutôt de ne pas avoir pris de mesures pour empêcher l’utilisation de la plateforme Telegram à des fins criminelles. L’application a été supprimée des magasins d’applications et bloquée dans différents pays du monde pour permettre – ou non – l’échange de contenus illégaux et, dans le cas de régimes autoritaires, l’organisation de manifestations à travers leurs chats. Le créateur de Telegram a toujours défendu qu’il ne révélerait jamais d’informations sur ses utilisateurs.

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“Rien à cacher”.

Dans un communiqué publié hier par l’entreprise, Telegram défend qu’elle “se conforme aux lois de l’Union européenne” et souligne que son fondateur “n’a rien à cacher”. “Il est absurde de prétendre qu’une plateforme ou son propriétaire est responsable de l’abus de cette plateforme”, ajoute la note, avant d’assurer que “sa modération est conforme aux normes de l’industrie et s’améliore constamment”.

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Macron rejette toute motivation politique.

Après l’avalanche de réactions, le président français a nié hier que l’arrestation de Dúrov soit le résultat d’une “décision politique”. Dans un message à X, Macron a condamné les “fausses informations sur l’arrestation” et assuré que son pays “respecte la liberté d’expression et de communication”.



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