L’acteur a révélé avoir été abusé de ses 11 ans à ses 15 ans par son agent et des membres de son entourage. Son appel à témoignages trouve un écho sur les réseaux sociaux.
Après Judith Godrèche qui appelle les femmes à prendre la parole pour dénoncer des agressions sexuelles qu’elles ont subies, c’est au tour d’Aurélien Wiik d’encourager aussi les hommes à témoigner à ce sujet. L’acteur de 43 ans, connu pour son rôle de détective privé Gaspard Morin dans la série Croquer avec Isabelle Nanty a annoncé avoir été victime de pressions et d’agressions dans sa carrière.
Dans une story sur son compte Instagram, jeudi 22 février, la veille des César, Aurélien Wiik a révélé, sous une photo de lui petit garçon : «J’avais 11 ans. De mes 11 ans à mes 15 ans. J’ai été abusé par mon agent et d’autres membres de mon entourage. J’ai porté plainte à mes 16 ans car il le faisait à d’autres.» Maurice Ripaux, connu dans le métier sous le nom de Christian Nohel, a été condamné : «Il a pris cinq ans. C’est possible. S’il y a d’autres victimes de lui, parlez. Il est mort mais ça peut faire du bien», encourage l’acteur. Il dénonce des «agressions, harcèlements et tentatives de viol» qu’il aurait subis jusqu’à ses 25 ans de la part de «réalisateurs et de producteurs». Il évoque également le chantage, les tentatives d’enfermement dans les toilettes, les «dîners pièges organisés par des vieux avec plusieurs mineurs» et le viol par une femme qui l’aurait drogué. «J’ai dû me défendre verbalement et physiquement. Leur dire que j’avais envoyé quelqu’un en prison les calmait», ajoute le comédien. Aujourd’hui, il appelle «garçons et filles» à «parler» etfeu en déposant plainte ou en témoignant avec le #MeToogarcons.
Dans la foulée, Stéphane Gaillard, directeur de casting, s’est fait le relais de cette voix masculine, et a encouragé «les garçons du cinéma» à lui envoyer leurs témoignages. Il a créé une adresse, [email protected] et, dans un post Instagram, il propose : «Si tu as été victime je viens de créer une adresse mail où tu pourras te raconter dans un anonymat absolu. Je te lirai et je te répondrai.»
Depuis, le hashtag est repris sur X (ex-Twitter) et apparaît dans plus de 6000 tweets. «J’ai été abusé de mes 3 à 4 ans par un prédateur, mort depuis donc sans possibilité d’avoir justice», a révélé le député LFI de Loire-Atlantique Andy Kerbrat, samedi 24 février. Il poursuit en s’adressant aux victimes : «Vous réaliserez de grandes choses donc continuez à vous exprimer. Si vous le pouvez, allez en justice. On ne guérit pas, mais on se répare. Ensemble.»
Mais loin de ne concerner que «les garçons du cinéma», ou des personnalités publiques, ce sont essentiellement des hommes issus de la société civile qui puisent dans ces quelques mots le courage de témoigner.
UN «Les garçons du cinéma se réveillent» prévient Aurélien Wiik dans sa story. «Votre tour viendra. Vous savez qui vous êtes.» Contacté par Le Parisien le déclare s’être exprimé sur les réseaux pour encourager les autres à signaler leurs histoires. Il attend d’avoir rassemblé d’autres témoignages pour prendre la parole plus amplement.
dans un article qui peut être bien positionné dans Google
#Avec #MeToogarÃons #initià #par #AurÃlien #Wiik #les #hommes #tÃmoignent #par #centaines #sur #des #sÃvices #subis
publish_date]