Il y a un mois, Sophie Adenot, 40 ans, a échangé son uniforme de lieutenant-colonel de l’Armée de l’air et de l’espace pour une combinaison de l’Agence spatiale européenne (ESA), où elle a rejoint le corps d’élite en novembre. Depuis le Centre européen des astronautes (EAC) à Cologne (Allemagne), où elle s’entraîne désormais, elle parle de sa nouvelle vie.
Pour l’instant, ils sont cinq candidats astronautes à s’entraîner de manière intensive pendant un an, acquérant différentes compétences nécessaires pour une mission. Ils étudient les sciences fondamentales, la biologie, l’astronomie ainsi que les compétences opérationnelles. Ils participent à différentes séances d’entraînement collectives, notamment pour créer une équipe soudée pour tester ces missions d’exploration spatiale avec toutes les contraintes que cela peut représenter.
Après cette année d’entraînement de base qui leur donne une vision globale, il y a une formation spécifique pour chaque mission lorsque la personne y est affectée. C’est une formation de deux ans où ils apprennent concrètement à opérer avec les procédures normales, les procédures de sauvetage, les équipements à bord de la Station spatiale internationale (ISS), entre autres.
Sophie estime qu’il est important de garder les pieds sur terre lors d’un entraînement aussi intense, en ménageant des moments de liberté pour se changer les idées. Elle pratique la course à pied, le vélo et le yoga, mais explore également d’autres activités telles que les arts martiaux et le kitesurf.
Sophie croit qu’il est important de rester connectée à ce qui se passe dans le monde en suivant l’actualité. Selon elle, les astronautes se sentent concernés par la planète plus que par un pays lorsqu’ils sont à bord de l’ISS. Ainsi, il est fondamental d’être vraiment relié à la compréhension de ce qui se passe sur Terre pour ensuite véhiculer des messages de coopération pacifique et de préservation de l’environnement.
Sophie est touchée par les dégâts commis par la fusée Starship au lancement et apprécie que la question soit posée. Elle estime que chacun doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour prendre soin de la planète, notamment en réduisant son empreinte carbone. Elle essaie de faire de son mieux pour cela, en fonction des missions qui lui sont confiées. L’ESA est pleinement engagée dans la protection de l’environnement et la compréhension du changement climatique, notamment en collectant des données par satellite et en développant des technologies pour tester des projets tels que des technologies de recyclage du CO2 en oxygène.
Sophie sera en France pour le 14 juillet mais ne peut divulguer tous les détails de son programme. Elle pense qu’il est important pour elle d’être aux côtés des Français.
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