L’envoi d’une tête de porc coupée et de six rats décapités aux bureaux de jakarta du média indonésien tempo News a suscité l’indignation et de vives condamnations. Des groupes de défense des médias et des droits humains dénoncent une grave menace à la liberté de la presse.
Tempo est reconnu pour ses enquêtes critiques sur les dépenses gouvernementales, la sécurité nationale, les droits humains et l’économie. Ces envois macabres surviennent alors que le nouveau gouvernement du président Prabowo Subianto travaille à l’adoption d’une loi controversée qui élargirait le rôle de l’armée dans la gouvernance. Prabowo a également récemment attaqué les médias financés par l’étranger,les accusant de « diviser la nation ».
Le rédacteur en chef de Tempo, Setri Yasra, a qualifié la livraison de la tête de porc le 19 mars d’acte de terreur.
Nous pensons qu’il s’agit d’une tentative d’intimidation et d’obstruction du journalisme.
Setri Yasra,rédacteur en chef de Tempo
La liberté de la presse ne doit être ni terrorisée,ni perturbée,ni intimidée pour quelque raison que ce soit,car chaque média opère selon les réglementations établies par la loi.
setri Yasra, rédacteur en chef de Tempo
Après l’envoi de rats morts au bureau de Tempo le 21 mars, Setri a juré que la rédaction ne se laisserait pas intimider.
L’expéditeur tente délibérément de terroriser les journalistes. Si le but est l’intimidation, nous n’avons pas peur. Arrêtez ces actions lâches.
Setri Yasra, rédacteur en chef de Tempo
Ces menaces prennent une dimension symbolique particulière, car le porc est considéré comme *haram* (interdit) par les musulmans, et l’Indonésie abrite la plus grande population musulmane au monde. Le colis était adressé à « Cica », le surnom de Francisca Christy Rosana, journaliste politique chez Tempo et animatrice du podcast « bocor Alus Politik » (fuite lente en politique), une émission qui aborde des sujets sensibles.
Rosana a adressé un message à ses collègues femmes journalistes, qu’elle a publié sur X (anciennement Twitter) : « À toutes les femmes journalistes, n’ayez pas peur, car ceux qui intimident sont en réalité ceux qui ont peur de la vérité. »
L’affaire fait l’objet d’une enquête policière.La Commission nationale des droits humains a exhorté les autorités à accorder la priorité à cette question. « Si nous ne nous attaquons pas ensemble à ce problème, des incidents comme celui-ci continueront de se produire », a-t-elle déclaré lors d’une interview avec les médias.
Le chef du Bureau de la dialog présidentielle a initialement minimisé l’incident.
Nous ne sommes pas au courant de cela. C’est leur problème avec qui que ce soit. Peu importe qui l’a envoyé. Je ne peux rien répondre.
Ce responsable a également conseillé à la journaliste de cuisiner le porc, ce qui a été jugé offensant par les médias et les groupes de la société civile.
Nous condamnons fermement cette attitude arrogante… Nous rappelons au Président que ces déclarations ne doivent pas rester sans réponse, car elles contiennent des éléments de haine envers les journalistes ou les médias critiques.
Le bureau présidentiel a ensuite déclaré au Comité pour la protection des journalistes que le gouvernement de Prabowo accordait de l’importance à la liberté de la presse.
Nous ne savons pas exactement qui a fait cela ni pourquoi l’incident s’est produit… L’Indonésie reste déterminée à maintenir et à protéger la liberté de la presse et la liberté d’expression.
### Déclin de la liberté de la presse en Indonésie
Selon l’indice de sécurité des journalistes de 2024, près d’un quart des journalistes indonésiens ont été confrontés à des menaces et à d’autres formes d’intimidation. Nany Afrida,présidente de l’Alliance des journalistes indépendants (AJI) Indonésie,a fait allusion à la culture d’impunité qui règne dans le pays :
Cela indique que les auteurs n’ont pas peur. Ils savent qu’il y aura impunité et qu’ils s’en sortiront à coup sûr.
Nany Afrida, présidente de l’Alliance des journalistes indépendants (AJI) Indonésie
L’AJI a également souligné la nécessité de protéger les journalistes :
Chaque journaliste a le droit de travailler sans crainte ni pression dans l’exercice de son rôle de chien de garde social et de demander des comptes à ceux qui sont au pouvoir.
Alliance des journalistes indépendants (AJI) Indonésie
Plus de 300 artistes, écrivains et acteurs culturels ont signé une déclaration de solidarité avec Tempo :
Pour nous, artistes, écrivains, figures littéraires et acteurs culturels, la presse est une entité qui offre un espace et soutient l’expression créative. La suppression de la liberté d’expression dans la presse signifie la mort de l’espace d’expression créative. Nous condamnons toutes les perturbations à la liberté de la presse. Nous dénonçons la « terreur de la tête de porc » contre Tempo. Une telle violence ne peut être tolérée et doit être combattue.
L’Association du développement des médias de l’archipel (PPMN) a mis en garde contre la montée de l’intolérance dans la société.
Nous ne voulons pas que les journalistes, ou le public, vivent dans la peur simplement parce qu’ils critiquent le gouvernement ou qu’ils ont des opinions divergentes.
Association du développement des médias de l’archipel (PPMN)
Sur les réseaux sociaux,les internautes ont partagé des déclarations de soutien à Tempo à travers des hashtags et des mots-clés comme « Kami Bersama Tempo » (nous sommes avec Tempo),#LawanTeror (Combattre la terreur) et #SaveTempo.
Outre les menaces contre Tempo, les défenseurs des droits humains ont souligné que la dispersion violente des manifestations contre l’adoption d’un projet de loi élargissant le rôle de l’armée dans le gouvernement civil reflétait l’aggravation des atteintes à la liberté d’expression sous la présidence de Prabowo.
Menaces contre Tempo News : Une attaque contre la liberté de la presse en Indonésie
L’envoi d’une tête de porc coupée et de six rats décapités aux bureaux de Tempo news à Jakarta a provoqué l’indignation et de vives condamnations.Ces actes sont perçus comme une grave menace à la liberté de la presse [[1]].
Contexte et Impact:
Motif de l’attaque : Tempo est reconnu pour ses enquêtes critiques sur divers sujets,notamment les dépenses gouvernementales,la sécurité nationale,les droits humains et l’économie.
Réaction de tempo : Le rédacteur en chef de Tempo, Setri Yasra, a qualifié la livraison de la tête de porc d’acte de terreur. Il a souligné que cela représentait une tentative d’intimidation et d’obstruction du journalisme.
Réaction des journalistes : Francisca Christy rosana, journaliste politique chez Tempo et animatrice de podcast, a encouragé ses collègues femmes journalistes à ne pas se laisser intimider.
Symbolisme : L’envoi de porc a une signification symbolique particulière car, en Indonésie, cela est considéré comme haram (interdit) par les musulmans, qui constituent la majorité de la population.
Réactions et Condamnations :
Enquête et appel à l’action : L’affaire fait l’objet d’une enquête policière, et la Commission nationale des droits humains a exhorté les autorités à accorder la priorité à cette question.
Réaction initiale des autorités : Le chef du Bureau de la dialog présidentielle a initialement minimisé l’incident, ce qui a suscité des critiques. Le bureau présidentiel a ensuite déclaré que le gouvernement de Prabowo accordait de l’importance à la liberté de la presse.
Soutien : Plus de 300 artistes, écrivains et acteurs culturels ont exprimé leur solidarité avec Tempo.Des hashtags et mots-clés tels que « Kami bersama Tempo » (nous sommes avec Tempo), #LawanTeror (Combattre la terreur) et #SaveTempo ont été partagés sur les réseaux sociaux.
Contexte plus large de la liberté de la presse en Indonésie :
Dégradation de la liberté de la presse : L’indice de sécurité des journalistes de 2024 indique que près d’un quart des journalistes indonésiens ont été confrontés à des menaces et à d’autres formes d’intimidation.
Préoccupations : L’Alliance des journalistes indépendants (AJI) a souligné la culture d’impunité qui règne dans le pays.
Développement de la situation politique : Ces menaces surviennent à un moment où le nouveau gouvernement du président Prabowo Subianto travaille à l’adoption d’une loi controversée qui élargirait le rôle de l’armée dans la gouvernance. Prabowo a également attaqué les médias financés par l’étranger.
Tableau récapitulatif :
| Événement | Réaction | Implications |
| :———————————— | :———————————————————————————– | :———————————————————————————————————————————————————————————– |
| Envoi d’une tête de porc et de rats | Indignation, condamnations, enquête policière. | Tentative d’intimidation, atteinte à la liberté de la presse. |
| Réponse initiale des autorités | minimisation de l’incident. | Provoque des critiques et montre une attitude peu professionnelle. |
| Déclaration du bureau présidentiel | engagement à maintenir et protéger la liberté de la presse. | Reconnaissance de la gravité de la situation. |
| Contexte plus large | Déclin de la liberté de la presse, menaces et intimidation contre les journalistes. | Préoccupations concernant l’impunité et la nécessité de protéger les journalistes, ainsi que une détérioration possible de la liberté d’expression sous la présidence de Prabowo. |
Questions fréquemment posées
Qu’est-ce que Tempo News ?
Tempo News est un média indonésien reconnu pour ses enquêtes critiques.
Qu’est-il arrivé aux bureaux de Tempo ?
Les bureaux de Tempo News ont reçu un colis contenant une tête de porc coupée et six rats décapités, ce qui est considéré comme une tentative d’intimidation et de suppression du journalisme.
Quelle est la réaction face à ces menaces ?
Il y a eu de vives condamnations, des appels à la protection de la liberté de la presse et une enquête policière a été ouverte.
Quelle est la situation plus large de la liberté de la presse en Indonésie ?
La situation de la liberté de la presse s’est détériorée, avec des menaces et de l’intimidation contre les journalistes.