Les tensions ont atteint un niveau supérieur vendredi à Yverdon-les-Bains entre les autorités et un groupe de gens du voyage qui s’est installé fin juillet sur le territoire communal. Dans un premier temps, la ville a bloqué l’accès au site avec des blocs de béton, puis a assoupli son dispositif. Quelques caravanes ont quitté les lieux, mais le bras de fer se poursuivra dans les prochains jours.
“C’était une journée tendue. Nous avons eu des discussions intenses”, a résumé Christian Weiler, le municipal yverdonnois en charge de la sécurité publique, à Keystone-ATS.
Le groupe est arrivé vers la fin du mois de juillet sur le territoire d’Yverdon-les-Bains. Après une première installation illégale sur un terrain appartenant à Romande Energie – qui a été régularisée, précise M. Weiler – , la ville avait autorisé cette communauté française à séjourner sur le terrain des Vuagères, à proximité du terrain de rugby, jusqu’au mercredi 2 août. Cependant, les 33 caravanes étaient toujours présentes à l’expiration de la période autorisée.
La municipalité a alors saisi la justice pour demander leur expulsion. Dans un communiqué, elle “déplore le non-respect de la parole donnée”. Elle espère maintenant “un règlement rapide aboutissant au départ des occupants”.
Blocage
La ville a pris des mesures concrètes. Jeudi après-midi, elle a coupé l’approvisionnement en eau du site. Et pour éviter l’installation de nouvelles caravanes, des blocs en béton ont été placés vendredi matin sur les chemins d’accès au terrain, empêchant également les véhicules de quitter l’emplacement.
Ce blocage “a été très mal vécu par la communauté”, a expliqué Christian Weiler, constatant “une grande nervosité sur le site”. Après avoir examiné les aspects juridiques d’un tel blocage, la ville a assoupli son dispositif, permettant aux voitures de passer tout en empêchant l’entrée des caravanes. “Le problème du sentiment d’enfermement n’existe plus”, souligne le municipal.
