C’est hier après-midi, heure locale, que des véhicules militaires ont franchi les portes du Palais du Gouvernement de La Paz.
Le président du pays, Luis Arce, a annoncé peu de temps après que le pays était confronté à une tentative de coup d’État menée par le général Juan José Zuniga.
Zuniga est l’ancien chef de la défense du pays, destitué il y a peu à la suite d’un conflit avec le président.
Pendant le chaos, le président a installé une nouvelle direction de la défense et a ordonné aux soldats de revenir.
J’ai essayé de remplacer le gouvernement
Sur place, le général Zuniga a confirmé son intention.
– Les forces armées ont l’intention de restructurer la démocratie, pour en faire une véritable démocratie, et non une démocratie gouvernée par le même petit nombre pendant 30 à 40 ans, a déclaré Zuniga devant le palais présidentiel.
La télévision bolivienne a montré le moment où le président Luis Arce affrontait Zuniga dans le couloir du palais du gouvernement.
– Je suis votre capitaine, et je vous ordonne de retirer vos soldats. Je ne permettrai pas cette désobéissance, a déclaré Arce à Zuniga.
Un général putschiste arrêté
Dans la nuit de jeudi, Reuters rapporte que Zuniga a été arrêté parce qu’il est soupçonné de tentative de coup d’État.
Quelques heures avant que l’arrestation ne soit connue, le président du pays a annoncé qu’il était confronté à une tentative de coup d’État, menée par le général Zuniga.
La tentative de coup d’État d’hier est directement liée à l’élection présidentielle de 2025 en Bolivie, où l’ancien président du pays, Evo Morales, envisage de se présenter contre son ancien allié Luis Arce.
Tous deux appartiennent à la gauche. Morales a été président du pays de 2006 à 2019, mais a dû fuir le pays après de nombreuses manifestations en 2019.
Les conservateurs prennent ensuite le pouvoir, mais perdent l’élection présidentielle en 2020.
Le général Juan José Zuniga a déjà mis en garde contre le retour au pouvoir de Morales, car il estime que cela ramènerait la Bolivie au chaos politique et économique.
Plusieurs pays condamnent
Le Mexique et le Brésil condamnent fermement la tentative de coup d’État, écrit Reuters. Il en va de même pour le chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, et le président du Honduras.
Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez demande le respect de la démocratie en Bolivie.
– L’Espagne condamne fermement les actions militaires en Bolivie. Nous exprimons notre soutien et notre solidarité avec le gouvernement bolivien et son peuple, déclare Sánchez.
Publié
26.06.2024, kl. 22h37
Mis à jour
27.06.2024, kl. 10.06