Le Mouvement d’Autodétermination de la Kabylie (MAK) a récemment réagi à l’ouverture d’une représentation du «Parti nationaliste rifain» à Alger, sans le nommer directement. Dans un communiqué publié samedi 9 mars sur la plateforme X, le «Haut-Conseil à la Sécurité de la Kabylie (HCSK)», présidé par Ferhat Mehenni, a examiné «la dernière initiative d’Alger, faite sous forme de provocation contre le Maroc et de piège contre la Kabylie». Le HCSK a dénoncé ce qu’il considère comme une «manœuvre» de l’Algérie aux «graves conséquences prévisibles sur l’environnement international».
L’instance a souligné que l’Algérie se positionne en faveur du droit à l’autodétermination des peuples tout en réprimant de manière inhumaine ce même droit en Kabylie. Cette incohérence a déjà été soulignée par l’ambassadeur Omar Hilale, représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU. Le HCSK a également condamné les actions de militaires au pouvoir en Algérie, qu’il juge irrationnelles et irresponsables, visant potentiellement à déclencher un conflit avec le voisin marocain pour maintenir le président Tebboune au pouvoir.
Le MAK a tenu à préciser qu’il n’est pas influencé par des pays étrangers, mais qu’il est une organisation issue du peuple kabyle luttant pacifiquement pour la souveraineté de la Kabylie. Le pouvoir algérien accuse cependant le MAK d’être soutenu par le Maroc et Israël.
La réunion du «Haut-Conseil à la Sécurité de la Kabylie (HCSK)» du 8 mars, initiée par Ferhat Mehenni, visait à examiner l’escalade des tensions régionales provoquée par l’Algérie depuis le 2 mars 2024, notamment son soutien officiel au «Parti nationaliste rifain (PNR)». Mehenni a déclaré que l’objectif de la réunion était de parvenir à une position consensuelle sur ce sujet.
Certaines personnalités du PNR entretiennent des liens étroits avec des membres influents du MAK, expliquant ainsi leur approche prudente de cette question.