Suite à la découverte, le samedi 10 février 2024, d’une réplique parfaite d’un pistolet transporté dans un sac par un enfant en visite au parloir du centre pénitentiaire de Perpignan, les surveillants sont convaincus que l’arme aurait été utilisée dans un projet d’évasion si elle était parvenue à destination.
La mère et l’enfant étaient venus rendre visite à un prisonnier d’origine bosniaque incarcéré au centre de détention de la prison de Perpignan. Le détenu, condamné pour trois affaires de vol en réunion et vol aggravé, était libérable en 2026.
Cependant, à 13h30 le samedi 13 février, comme rapporté sur le site de L’Indépendant, les agents de l’accueil des parloirs repèrent le petit sac à dos porté par l’enfant qui passe le portique de détection des métaux sans déclencher l’alarme. Les surveillants, suspicieux, décident de le fouiller malgré tout. À l’intérieur, ils découvrent une copie parfaite d’un pistolet. Il ne s’agit pas d’un SIG Sauer, comme initialement identifié, mais d’un Glock, l’arme de poing utilisée par les Equipes Régionales d’Intervention et de Sécurité (ERIS) des centres pénitentiaires.
Un détenu bosniaque condamné pour vols
Le faux Glock, de taille et de poids similaire à un vrai, ainsi que son chargeur et ses balles, sont immédiatement saisis, tandis que les gardiens fouillent la cellule du détenu visité en vain. Néanmoins, l’intéressé est transféré sous haute escorte vers une autre aile de l’établissement. Un signalement est transmis au parquet de Perpignan et aux renseignements pénitentiaires, qui ouvrent une enquête.
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Pour les élus de l’UFAP-UNSa Justice, il ne fait aucun doute que “la seule raison de faire entrer une arme factice en prison est la volonté de tenter une évasion avec prise d’otage”, déclare le porte-parole Pierre Grousset. Il ne croit aucunement à un jeu innocent dans les couloirs de la prison.
Tout comme FO Justice, le syndicat souligne le professionnalisme des agents “qui ont empêché l’entrée d’un pistolet en détention à l’issue d’un parloir des familles”. Par la suite, l’UFAP-UNSa demande le transfert du prisonnier bosniaque vers une autre structure ainsi que la fouille complète du centre pénitentiaire de Perpignan “afin de garantir la sécurité des personnels et autres intervenants”.