Les discussions se poursuivent tôt vendredi pour reconduire la trêve dans les combats dans la bande de Gaza entre Israël et le Hamas. Dans la nuit, des prisonniers et des otages ont été libérés, à quelques heures de cette nouvelle échéance clé. L’armée israélienne a annoncé avoir intercepté un tir de roquette depuis la bande de Gaza à une heure environ de l’échéance de la trêve. Il s’agit du second tir de roquette depuis le début de la trêve le 24 novembre.
Dans la foulée, Israël a libéré trente Palestiniens, tous des femmes et des mineurs détenus dans des prisons israéliennes, en application de l’accord de trêve entre Israël et le Hamas. Le Hamas s’est dit prêt jeudi à prolonger la trêve dans la bande de Gaza. La trêve, déjà prolongée deux fois depuis son entrée en vigueur le 24 novembre, a mis fin à sept semaines de bombardements israéliens dévastateurs sur le territoire palestinien assiégé, en représailles à l’attaque sanglante lancée le 7 octobre par le Hamas sur le sol israélien.
Cette pause, négociée par le Qatar, les Etats-Unis et l’Egypte, a permis la libération de dizaines d’otages retenus dans la bande de Gaza depuis le 7 octobre et de trois fois plus de Palestiniens détenus par Israël, ainsi que l’entrée d’aide humanitaire dans le territoire palestinien. Si les combats devaient reprendre, des plans de protection humanitaire des civils doivent être mis en place afin de minimiser les morts de Palestiniens innocents.
La trêve a permis jusqu’à présent la libération de 80 otages israéliens, des femmes et des enfants, et de 240 prisonniers palestiniens. En représailles de cette attaque, Israël a promis d'”anéantir” le Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza depuis 2007, pilonnant le territoire palestinien et lançant le 27 octobre une offensive terrestre qui a duré jusqu’au début de la trêve.
L’accord de trêve a permis d’accélérer l’arrivée de l’aide humanitaire dans la bande de Gaza, où de longs convois de camions sont encore entrés jeudi depuis l’Egypte. Selon l’ONU, 1,7 million de ses 2,4 millions d’habitants ont été déplacés par la guerre, et plus de la moitié des logements endommagés ou détruits. Des milliers d’entre eux ont profité de la trêve pour rentrer chez eux dans le nord. Pour les habitants de la bande de Gaza, la trêve est aussi l’occasion de retrouver le bord de mer, pour se baigner, se laver, faire la lessive ou pêcher.
