The Changing Migration Routes: New Pathways to Europe via Tunisia and Eastern Libya

The Changing Migration Routes: New Pathways to Europe via Tunisia and Eastern Libya

Le 14 juin, un bateau transportant 750 migrants a fait naufrage au large de la Grèce, mettant une fois de plus en lumière le fait que de nombreuses personnes continuent de fuir leur pays. Ces individus empruntent maintenant de nouvelles routes migratoires, qui passent notamment par la Tunisie et l’est de la Libye.

Le bateau qui a sombré en Méditerranée transportait de nombreux Syriens, Égyptiens et Pakistanais. Les ressortissants de ces pays utilisaient principalement la route des Balkans jusqu’à présent. Ils se tournent maintenant vers une autre voie, celle de l’est de la Libye. Selon l’Organisation internationale pour les migrations, cette nouvelle route est privilégiée depuis un an.

Les personnes souhaitant partir sont acheminées par avion directement de Syrie vers la Libye. La compagnie aérienne syrienne Cham Wings Airlines, qui propose ces liaisons, attire même les clients sur les réseaux sociaux en leur offrant des visas pour la Libye, selon la porte-parole du HCR en Libye.

Une fois en Libye, à partir de la ville de Tobrouk, située à l’est de la côte libyenne, ils embarquent sur des bateaux pour un voyage de cinq jours vers l’Italie ou la Grèce. Ce périple est plus long que les autres routes, mais généralement considéré comme plus sûr. Par conséquent, il est également plus cher, selon les ONG.

Le général Haftar, qui contrôle l’est du pays, aurait moins de contrôle sur ses côtes que le gouvernement de Tripoli à l’ouest, qui a conclu un accord migratoire avec les Européens en 2017. Cependant, cela pourrait changer car le général Haftar s’est récemment rendu en Italie pour discuter de l’immigration clandestine.

Les Européens discutent également avec la Tunisie pour renforcer la lutte contre l’immigration. Les ministres français et allemand de l’Intérieur étaient en visite à Tunis en début de semaine. L’Union européenne a proposé à la Tunisie une aide à long terme de 900 millions d’euros, ainsi que 150 millions d’euros “immédiatement”, pour faire face à la crise migratoire. Cependant, certains soulignent que la Tunisie n’est pas un pays sûr et qu’il est dangereux de collaborer avec elle.

Sarah Prestianni, directrice de plaidoyer chez Euromed Rights, un réseau de défense des droits de l’homme, estime que les Européens devraient plutôt dialoguer avec la Tunisie sur les droits fondamentaux, l’État de droit et la liberté d’expression. Elle souligne que le pays connaît également une dérive autoritaire importante. Selon elle, faire un accord uniquement sur la migration pourrait conduire à des violations des droits fondamentaux.

Elle conclut en disant que la seule façon d’éviter ces tragédies en mer Méditerranée est d’ouvrir des voies légales et sûres pour l’accès à l’Europe.

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