The Chemical Brothers, critique de For That Beautiful Feeling (2023)

The Chemical Brothers, critique de For That Beautiful Feeling (2023)

2023-10-09 10:46:35

Le rôle emblématique de ce duo formé par les irréductibles Tom Rowlands et Ed Simons ne supporte pas seulement l’attrait des années, des décennies, de la pluie d’albums à sortir (on en est déjà à dix), des festivals donnant tout pendant qu’ils nous fait regarder le ciel… mais grâce à ce nouvel album, « Pour cette belle sensation » (Virgin Records, 2023), va être renforcé.

Les Britanniques continuent sans perdre un iota de leur ingéniosité. Les frères chimiques Ils peuvent se vanter – et depuis des années maintenant – d’avoir un cahier d’exercices rempli d’idées et de concepts qui rendent leur proposition ultra-reconnaissable. Son son. Et on va encore en profiter dans ce dixième album studio. Les morceaux très euphoriques reviennent où l’électronique la plus ludique et belliqueuse s’allie au défi de l’ancrage de nouvelles chaussures et du désordre mental. “J’ai l’impression de rêver”, un high constant, une menace progressive pour ceux d’entre nous qui n’ont plus l’énergie dont nous avions l’habitude de sauter, de danser et de regarder de travers les crevaisons avec le Reflex à la main.

Bien sûr, ce ne sera pas la seule arme de jet pour nous tenter de folie et être la manduca idéale pour toute fête qui pourrait survenir. « Revivez » oui ‘Sans raison’ -des morceaux qui se succèdent également et apparaissent parfaitement fondus sur le LP, comme d’autres- maintiennent cette parfaite conduction de motifs rythmiques délirants où ils se côtoient de l’acid house, à la techno psychédélique ou à l’électro crasse avec l’envie de revendiquer l’indie moins docile. Il y a ce fil pratiquement invisible qui relie tout et dont j’ai déjà entendu parler quelque part. La mystérieuse artiste française Halo Maud participe au premier titre (elle reviendra plus tard pour mettre la cerise sur le gâteau, l’extase finale, dans précisément “Pour cette belle sensation”, le morceau le plus contemplatif et insaisissable de l’œuvre, qui comme on le sait prête son titre au nouvel album), véritable réussite, elle est un contrepoids parfait à l’essaim sonore des Mancuniens. Tout comme le raid de Bobby Gillespie ou de Tim Burgerss à l’époque.

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Le nouvel album ne déçoit pas non plus ceux d’entre nous qui s’attendent à une chicha cassée. Sinon, quelques beats cassés pour nous secouer le moral. Ou du découragement. Le premier téléchargement dans ce sens s’intitule ‘Au revoir’. Dans celui-ci, le sauvage et l’émotionnel sont retrouvés et mélangés à la fois. Des voix quelque peu bluesy émergent – salutations au meilleur Moby qui, par exemple, a fait sienne Vera Hall – cette fois-ci samplées par la chanteuse et actrice américaine assez méconnue Teresa Harris. La parole ralentit mais sans garer l’aspect magnétique à “Fontaines”. Je le répète, il est très louable de voir comment les années passent et ces messieurs continuent de générer des astuces et des façons de réinterpréter leur propre science. A cette occasion la beauté, le contraste entre le chant calme et la masse de tours résultant des guitares et des synthétiseurs.

Et nous continuons à ajouter. Parce que les choses ne s’arrêtent pas là. La passion pour le rythme gras et le groove contagieux ajoute d’autres épisodes. ‘Le poids’ Il combine cette formule réussie consistant à éclabousser le rythme avec des gouttes de hip hop et des lignes de basse tapageuses. Finalement ‘Baguette magique’, une preuve supplémentaire de la façon dont « les frères chimiques » sont capables de dépoussiérer une amulette totalement inconnue et de la ramener à nos jours complètement renouvelée et avec la fibre nécessaire pour nous faire vibrer. En 1975, et suite à un concours de talents de l’époque, un 7″ intitulé « Rien à partir de rien » composé par Bobby Sanders et avec la douce voix d’un certain Rozlin. Le résultat obtenu par Tom et Ed, qui l’ont échantillonné, est curieux et innovant. Quand les secondes chances s’avèrent bonnes…

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Note séparée pour le partenariat (encore) généré entre Les frères chimiques et le non moins charismatique Beck. Un nouveau pacte qui est à son tour une main blanche qui nous pousse à perdre le contrôle. Une autre composition où les notes indie et pop s’abritent et se régalent au détriment d’une électronique stimulante. Cette toute nouvelle collaboration est bien plus euphorique que ce premier contact en 2015, ‘Grand ouvert’dont on se souvient mieux de la chanson grâce à la belle vidéo « dansée » par Sonoya Mizuno.

Résumer. La potion magique reconnaissable du produit chimique est toujours aussi valable qu’avant. Qui plus est, dans « Pour cette belle sensation », ils l’ont à nouveau régénéré avec succès. Tant de formation et d’aptitudes sont payantes. Maintenant, j’ai juste un « sacré problème », je n’arrive pas à me sortir de la tête beaucoup de nouvelles chansons.



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