(Lexington) Dans les rues d’une petite ville du sud-est des États-Unis, en Virginie, des hommes en uniformes confédérés défilent, agitant le drapeau historique du sud esclavagiste au milieu de bannières trumpistes.
Un siècle et demi après, la guerre de Sécession continue de hanter les esprits aux États-Unis, comme une blessure qui n’a jamais vraiment guéri.
« Continuez la lutte », exhorte Susan Lee, venue avec plusieurs centaines de sympathisants des anciens États confédérés honorer la mémoire de généraux sudistes à Lexington, un jour de janvier.
« Que Dieu protège le Sud », abonde-t-elle.
Entre 1861 et 1865, la guerre de Sécession, dite guerre civile aux États-Unis, a opposé des États du Sud (la Confédération) à ceux du Nord (l’Union), faisant 800 000 morts selon une estimation historique récente.
Si les Confédérés, farouchement opposés à l’abolition de l’esclavage, système sur lequel reposait leur économie, ont perdu, ils n’en restent pas moins des héros aux yeux de cette foule. Et non pas des traîtres ou des figures racistes, comme une grande partie du pays les considère.
Tout de gris vêtus ou habillées de robes d’époque, ces hommes et femmes entonnent en chœur « Dixie », hymne officieux des États confédérés dont le titre est depuis devenu un surnom donné au sud-est du pays.
« Nous n’avons pas besoin de la permission de politiciens parachutés et filous » pour rendre hommage à ce passé, lance Mmoi Lee.
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