The Evolution of the Republican Party’s Attitude Towards Russia

The Evolution of the Republican Party’s Attitude Towards Russia

Autrefois considérée comme l’ennemi géopolitique principal, les républicains américains portent aujourd’hui un regard plus favorable sur la Russie. Dans une entrevue avec Alexis Rapin, chercheur en études stratégiques et diplomatiques, il est analysé l’évolution du discours et le changement d’attitude de la droite américaine envers le Kremlin.

Chez les républicains, on observe deux groupes distincts. D’un côté, il y a la vieille garde traditionnelle, méfiante à l’égard de la Russie, et de l’autre, la nouvelle frange trumpiste, plus encline à Moscou. Alors que le premier groupe se fait de plus en plus discret, le second gagne en influence ces dernières années, explique Alexis Rapin. Certains candidats à l’investiture républicaine, comme Ron de Santis, cherchent à imiter Trump ou même à être plus Trump que Trump sur certains aspects. L’attitude envers la Russie semble donc relever de ce mimétisme.

Il y a également peu de successeurs susceptibles de maintenir un courant opposé à la Russie au sein du Parti républicain. Selon Alexis Rapin, on assiste actuellement à un remplacement générationnel accompagné d’un changement de paradigme. Critiquer la Russie n’est plus politiquement payant pour la droite américaine, d’après les sondages.

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Mais comment expliquer ce changement de discours ? Selon le chercheur, il s’agit d’un processus discret qui a débuté en 2015, lorsque l’Etat islamique était à son apogée en Syrie et en Irak. À cette époque, la Russie intervient militairement en Syrie pour soutenir le régime de Bachar Al-Assad. Au sein de la droite radicale américaine, l’idée émerge alors que la Russie est un partenaire de circonstance dans la lutte contre le djihadisme. Peu à peu, d’autres figures de droite insistent sur le fait que le véritable ennemi est l’islam radical. La Russie est alors perçue comme un porte-étendard de l’Occident chrétien, avec qui une alliance devrait être forgée.

De plus, la droite américaine parvient facilement à s’identifier à la Russie en raison de leurs valeurs conservatrices communes, de leur image “virile” et de leurs discours anti-woke.

Peu à peu, une autre superpuissance est désignée comme le grand adversaire idéologique des États-Unis : la Chine. On assiste à une rhétorique de guerre froide qui souligne le fait que la Chine est un pays communiste avec un régime opaque et des valeurs fondamentalement opposées au mode de vie américain.

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Cependant, bien que l’on observe un assouplissement du discours envers la Russie, cela ne se traduit pas nécessairement par des mesures concrètes, précise Alexis Rapin. La politique américaine envers la Russie n’a pas vraiment changé, voire a été difficile sous l’ère Trump. Par exemple, Trump a été le premier président américain à envoyer des armes à l’Ukraine avant le déclenchement de la guerre, tandis que l’administration d’Obama s’en était tenue à des équipements non létaux.

Il y a également une tendance croissante aux États-Unis selon laquelle l’Amérique devrait se préoccuper davantage d’elle-même et consacrer moins de ressources aux pays étrangers. Certains candidats à la primaire républicaine de 2024 ou des parlementaires comme Kevin McCarthy ont récemment remis en question le soutien militaire des États-Unis à l’Ukraine. Selon Alexis Rapin, ce discours est appelé à perdurer et pourrait avoir des répercussions électoralement.

Source: RTS

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